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Parc des Quatre Seigneurs Le promoteur éolien fait traîner l’action en justice

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Initialement programmé le 15 avril, le procès du parc éolien des Quatre Seigneurs, près de Nozay (Loire-Atlantique), a été reporté au 15 septembre prochain, à la suite de l’appel de KGAL, le promoteur du parc. Pour mémoire, ce procès, instruit par le tribunal judiciaire de Nantes, fait suite à la plainte déposée par deux exploitations laitières voisines du parc, confrontées à une explosion de la mortalité et des problèmes de santé au sein de leur troupeau depuis la mise en service de huit turbines en 2012.

En contrepartie de ce report, le promoteur a accepté la mise hors tension du parc éolien le temps de mesurer l’effet sur la santé des élevages. Dans cette affaire, en l’absence d’un facteur de perturbation clairement identifié, les services de l’État préconisent un plan d’accompagnement pour aider les éleveurs à déménager. Problème : le promoteur rejette tous les termes du protocole d’expertise proposé par le GPSE (groupe permanent pour la sécurité électrique), tant la durée de mise hors tension (dix jours) que la qualité des experts mandatés. Le protocole devait être signé le 20 mai. Mais à l’heure où nous imprimons, l’État, par la voix du commissaire-enquêteur nommé par le sous-préfet, n’a toujours pas tranché.

« Nous sommes allés trop loin pour renoncer »

Dans un contexte préélectoral, faut-il y voir un enjeu politique, à l’heure où le gouvernement entend accélérer le développement de cette énergie renouvelable ? Ce procès a en effet une portée symbolique, car il est le premier d’une série de cas portés devant la justice par l’avocat de l’Anast (Association nationale Animaux sous tension).

« Nous sommes allés trop loin pour renoncer. On ne lâchera rien », promet Murielle Potiron, l’une des deux éleveuses impliquées.

Jérôme Pezon

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