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Sodiaal Du bio ++ pour garder ses parts de marché et sa valorisation

Objectif. D’ici à 2023, tous les producteurs bio Sodiaal seront engagés dans un cahier des charges plus strict que le label AB.

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Il y a déjà le label « Bio engagé » de Lactalis, avec l’obligation de pâturer 180 jours et l’incitation à planter des haies. On connaît aussi l’alimentation 100 % d’origine française de Biolait. À Sodiaal de s’engager sur la voie d’un label bio ++, allant au-delà du cahier des charges AB. Voyez-y la volonté de faire reconnaître les pratiques que nombre de ses 800 éleveurs bio (dont 59 en conversion) ont déjà adoptées. Mais surtout, il y a l’objectif de conserver, voire d’augmenter, les parts de marché acquises – et la valeur du prix du lait qui va avec.

Une collecte multipliée par 4,4 en cinq ans

Car il y a cinq ans, le bio ne pesait que 45 Ml chez Sodiaal, pour 206 Ml en 2020. S’y ajouteront cette année, avec les conversions en cours, 10 Ml, et autant en 2022. Cette croissance à présent derrière elle, la coopérative entend clairement temporiser sur les volumes afin de ne pas dégrader la valorisation du bio. Il y va de l’avenir de ses livreurs, dont les deux tiers se situent dans la moitié sud. L’heure est donc à la pause sur les nouvelles conversions, à l’exception des JA, selon leur zone de collecte. La coopérative se donne deux ans pour embarquer tous ses « bios » dans son label « Le Bio Pré de Vous », le sésame qui demain lui assurera le statut de livreur bio. Un minimum de 180 jours de pâturage et de 18 ares par vache sera exigé, pour faire la part belle à l’herbe et son impact sur la biodiversité et le captage de carbone. « Ces seuils résultent d’un compromis trouvé entre régions », explique Sébastien Courtois, producteur bio membre du conseil de Sodiaal Union. Les éleveurs s’engagent aussi à assurer une alimentation 100 % d’origine France. « Nous travaillons depuis 2018 sur ce dossier au niveau de la coopération. Le message a été passé à nos confrères des grandes cultures. »

En matière de bien-être animal, tous les élevages seront audités en 2021 avec le diagnostic Boviwell. « Sur le Massif central et le Sud-Est, où 10 % de nos élevages sont en entravée, l’engagement est de sortir les animaux au moins une heure une fois par jour, ou au moins six heures deux fois par semaine. » Comme tout sociétaire Sodiaal, les « bios » seront aussi encouragés à réaliser un diagnostic Cap’2R (c’est déjà le cas pour 1 000 exploitations, dont 300 bio). Dans le cadre de la Route du lait connectée, les trois quarts des exploitations ont déjà effectué l’autodiagnostic SelfCO2 proposé. D’ici à 2023, toutes devraient l’avoir fait.

Jean-Michel Vocoret

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