CONTRATS Des avancées au bon vouloir des entreprises

Pour peser sur les contrats, les producteurs doivent d'abord mettre sur pied des associations dont les statuts accordent un mandat de négociations. Il faut ensuite obtenir la reconnaissance des représentants par la laiterie avant d'entrer dans le vif du sujet. Cette première étape n'est qu'une formalité chez Danone où les producteurs s'appuient sur des groupements historiques. Chez Bongrain, cette phase est également bien avancée et l'industriel accepte ces interlocuteurs. En revanche, les livreurs de Bel, qui devraient disposer des statuts nécessaires d'ici à la fin 2011,font face à un mur. Ils n'ont obtenu que le report de la date butoir de signature jusqu'au 30 novembre. Le fromager s'accroche à des contrats individuels, en consultant une douzaine d'éleveurs censés représenter l'ensemble des livreurs.

Dans un deuxième temps, les organisations de producteurs souhaitent élaborer un contrat type avec la laiterie. L'objectif est double : assurer à chaque livreur un contrat dénué de clauses pernicieuses et avoir accès à des informations sur les volumes .

Une nécessité pour l'après-2015.Chacun choisira ensuite de signer ou non son propre contrat.

La négociation débute chez Bongrain

Cette phase de négociation devrait s'achever cette année chez Danone, même si les points de vue divergent parfois selon les régions. Le mandat de facturation, par exemple, est défendu par certains quand d'autres jugent que la confiance réciproque suffit pour s'assurer d'obtenir des données sur les volumes. Chez Bongrain, la négociation sur le fond débute. L'obtention d'un contrat-cadre avec signature tripartite n'est pas acquise. Les éleveurs n'ont pas encore la certitude de disposer des informations sur les volumes. Maisau moins, un calendrier a été établi.

PASCALE LE CANN