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SÉLECTION Évolution renoue avec les bénéfices

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Avec un résultat net à 2,5 M€ en 2019, pour un chiffre d’affaires de 154 M€, le groupe coopératif Évolution salue l’efficacité des réformes conduites depuis trois ans. Après deux années déficitaires, ce retournement était attendu et annoncé. « Nous avons restructuré le groupe pour réduire les coûts et cela explique la moitié de ce résultat », précise Yann Lecointre, le directeur. 15 % du bénéfice reflètent un développement de l’activité lié au succès du génotypage, du monitoring ou encore des semences sexées.

De plus, la filiale Labogéna, qui avait essuyé des pertes importantes l’an dernier en raison du coût d’un plan social touchant vingt personnes, redevient également bénéficiaire. Ce retour à la rentabilité devrait se maintenir. Les charges liées à la restructuration appartiennent au passé, tandis que la nouvelle organisation, et notamment le système d’exploitation, continueront de jouer à plein.

De nouveaux projets

Et puis des résultats exceptionnels sont attendus avec la vente des sites qui ont fermé. « Nous pouvons maintenant relancer des projets », souligne Yann Lecointre, qui évoque les travaux d’harmonisation des index euro­péens au sein d’Eurogenomics, ou encore l’accord commercial signé avec l’américain Urus pour acheter et vendre des doses. La plateforme Innoval s’étend aussi et dès 2021, les adhérents d’Évolution auront accès gratuitement à la version de base d’iCownect. Elle permet notamment d’effectuer toutes les déclarations de base (mouvements d’animaux, inséminations, etc.).

Seule ombre au tableau, Évolution anticipe un certain déclin de l’élevage laitier. En 2020, le nombre d’IAP est en recul d’environ 2,5 % par mois en moyenne par rapport à 2019. Pour les prochaines années, Évolution table sur une baisse du nombre d’élevages de 5 à 6 % par an accompagnée, et c’est nouveau, d’une perte de 2 % par an de l’effectif de vaches. Certes, l’Ouest, berceau de l’activité d’Évolution, est moins touché que le sud de la France. Mais il n’est pas épargné par les difficultés. Le déclin du Finistère, terre d’élevage laitier, inquiète.

pascale le cann

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