CONJONCTURE LAITIÈRE Optimiste ou pessimiste, tous les scénarios sont possibles
Il faudra attendre début octobre et la reprise de la collecte dans l'hémisphère Sud pour voir de quel côté s'orientent les marchés.
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À 356 E/1 000 l prix de base dans l'Ouest en septembre, aidé par une saisonnalité positive, le cours du lait en France se situe à un très bon niveau. C'est le résultat de cours mondiaux élevés, soutenus par la demande des pays émergents. En l'absence de régulation du marché, un retournement est toujours possible mais quand ? Avec quelle intensité ? Le troisième trimestre ne suscite, a priori, aucune inquiétude. Et le décalage de trois mois dans les indices qui composent le prix de référence français a de quoi rassurer jusqu'à la fin de l'année. Au-delà, tout peut arriver. Pour les pessimistes, le fléchissement des cours mondiaux depuis le début de l'été est un signe avant-coureur d'une demande mondiale qui s'érode. Leur crainte est aussi de voir l'hémisphère Sud redémarrer la collecte en septembre avec le même dynamisme qu'à la fin de la campagne précédente. Sachant que la hausse de la production de l'UE pourrait dépasser 2 % et que la collecte aux États-Unis est aussi en hausse, le marché mondial pourra-t-il absorber cette augmentation de l'offre sans être déstabilisé ? Oui, répondent les optimistes pour qui une forte hausse de la collecte néo-zélandaise n'est pas acquise et la demande mondiale reste structurellement forte. Les cours mondiaux ne se maintiendront peut-être pas au niveau du printemps mais rien ne présage de leur effondrement, sauf crise économique grave.
D. G.
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