OP Guilloteau-Agrial La collecte régionale s’effrite
Zone de montagne. Las du bras de fer qui n’en finit pas avec Agrial-Eurial, le propriétaire de Guilloteau, d’autres producteurs quittent l’OP.
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Pas de ciel bleu à l’horizon pour les relations entre Agrial-Eurial, propriétaire de la laiterie Guilloteau, et son organisation de producteurs. En 2016, le groupe coopératif de l’Ouest l’avait rachetée à la barbe de l’OP. À cause de la crise du Covid-19, les échéances en cours avec le médiateur des relations commerciales, saisi mi-2019, ont été repoussées à septembre 2020. L’élaboration d’un nouveau contrat bute toujours sur la prise en compte, dans le prix du lait, des coûts de production en zone de montagne (1).
De même, les projets de l’OP (transformation en OP commerciale, saisine de la justice) ont été reportés. En attendant l’hypothétique issue de ce bras de fer qui constitue un cas d’école quant à l’application de la nouvelle loi Égalim, une partie des producteurs a décidé de chercher son avenir ailleurs. Après le départ de 14 d’entre eux en filière comté l’an passé (5,6 Ml), 11 exploitations du Valromey (Ain, à la limite de la Haute-Savoie) ont rejoint ce printemps la coopérative Les Fermiers savoyards. Leur lait (6,5 Ml) est livré à Baïko pour être transformé en yaourts vendus sur les circuits de proximité rhône-alpins. En situation de quasi-faillite, l’entreprise, implantée près de Genève, avait été reprise en 2018 par la société Collet (Loire), spécialisée dans les produits frais. Quelques exploitations de l’OP envisagent aussi une transition bio.
Du lait Lactalis pour fournir Guilloteau
L’approvisionnement régional des deux sites de Guilloteau (Pelussin, dans la Loire, et Belley, dans l’Ain) s’effrite peu à peu. De 36 Ml en 2019 (90 exploitations), il est tombé à 23 Ml (70 exploitations). Sur les 40 Ml transformés par Guilloteau, 17 Ml sont désormais fournis par Lactalis dans le cadre d’un échange de collecte ou par du lait extérieur à la région. Une situation qui interpelle, à l’heure des bilans carbone.
Anne Bréhier(1) + 80 €/1 000 litres par rapport à l’Ouest, couverts seulement à 50 % par les aides de montagne.
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