Deux questions à… « La fixation des prix du 2e trimestre marque-t-elle une étape dans la relation entre l’Unell et Lactalis ? »
Claude Bonnet, président de l’Unell
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La crise que déclenche le Covid-19 faisait craindre une fixation unilatérale par Lactalis. C’est d’ailleurs ainsi qu’ont débuté les négociations, mais nous sommes parvenus à un compromis. Le prix d’avril et mai, à 326,67 €/ 1 000 l (France), prend en compte l’écart entre la formule de prix signée et les prix de l’environnement de Lactalis au premier trimestre. Cette régularisation le rapproche de ce qu’il souhaitait. De notre côté, nous souhaitions un prix construit à partir de la formule. Nous ne crions pas victoire mais l’objectif est atteint. Ce compromis crée un socle qui évite de tout recommencer à chaque négociation, et donne une relative lisibilité pour l’année.
« Pourquoi avoir refusé la saisonnalité pour le deuxième trimestre ? »
Des laiteries l’appliquent pour écrêter les volumes de ce printemps. Nous ne partageons pas cette stratégie. Elle n’a pas de fondement économique, d’autant moins en l’annonçant fin mars pour avril. Certains éleveurs sont tentés de produire plus pour maintenir leur chiffre d’affaires. De plus, produire du lait l’été est plus difficile. L’Unell a fait valoir qu’elle ne souhaitait pas de saisonnalité et a obtenu gain de cause auprès de Lactalis. La contrepartie sera bien sûr, cet été, un écart avec les prix de l’environnement. Elle est sans incidence sur le prix moyen annuel.
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