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DISPOSITIF GÉNÉTIQUE FRANÇAIS Une page blanche à réécrire

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Le dispositif génétique français a vécu. Il va devoir se métamorphoser avec l'application du nouveau règlement zootechnique européen. Ce dernier, finalisé mi-décembre, n'attend plus que le vote formel mi-avril du Parlement européen pour être adopté dans la foulée par le Conseil et publié au Journal officiel de l'UE. La France aura vingt-huit mois pour se conformer aux règles qui s'appliqueront à tous les États membres. Désormais, le pilotage des programmes de sélection bovine, dont la définition des objectifs, sera le fait des breeding society (BS) agréées par les États membres. Charge à ces BS de réaliser, ou de déléguer à un tiers, la tenue du livre généalogique, le contrôle de performances, l'évaluation génétique et la publication des index... missions jusqu'alors réservées par la loi aux OS, organismes de Conseil élevage, à l'Inra et l'Idele. Si Paris décide d'agréer plusieurs BS par race (ce qui est probable pour celles à grands effectifs), on pourrait voir naître en prim'holstein au moins trois breeding society issues des entreprises de sélection que sont Evolution, Gènes Diffusion et Origen Plus. Prim'holstein France continue de son côté d'y réfléchir.

Les éleveurs au coeur des futures BS, théoriquement du moins

Au-delà des partenariats futurs sur une base contractuelle à nouer avec des tiers, l'enjeu du moment pour ces BS concerne la mutualisation de certaines missions pour rester performants et compétitifs. Car si dans l'esprit du réglement, les éleveurs doivent tenir les rênes des BS, rien n'empêcherait des sociétés capitalistiques non contrôlées par des éleveurs de demander un agrément.

JEAN-MICHE VOCORET

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