LAÏTA Investir pour résister à la volatilité

Moins de deux ans après sa création, Laïta a terminé sa réorganisation et se lance dans une phase de développement. Ce groupe privé à capitaux coopératifs est issu de la fusion des activités laitières des coopératives Even, Terrena et Triskalia. Il possède quelques marques phares avec Paysan Breton (beurre, fromages, crêpes), Mamie Nova (yaourts) ou encore Régilait (lait en poudre). L'exercice 2010 se solde par un résultat économique positif et une collecte en hausse de 6 %.

« Notre ambition est de renforcer les exploitations de nos adhérents et de pérenniser l'activité laitière sur notre territoire afin de mieux résister à la volatilité des cours », précise Dominique Chargé, président. Le plan d'investissement de 2011 est conçu dans cet esprit. 13 M€ seront consacrés aux PGC (beurre et fromage) afin d'augmenter la qualité des produits et l'efficacité des usines. 8 M€ iront dans les tours de séchage. Il s'agit de spécialiser les sites et de les rendre plus performants afin de répondre aux demandes pour des produits spécifiques. L'industrie de la chocolaterie, par exemple, impose des cahiers des charges très pointus.

Vers plus de partenariats

Cette stratégie enclenchée depuis quelques années a permis à 40 % des poudres fabriquées par Laïta de sortir du marché des produits basiques. Laïta investit aussi pour le marché halal en plein essor. L'enjeu est donc d'améliorer la valeur ajoutée plus que les capacités de transformation. Au total, le groupe investira 29 M€ cette année, contre 23 en 2010. La poursuite du développement, nécessaire pour absorber les volumes de lait supplémentaires, pourra aussi passer par de nouveaux partenariats. Laïta se dit ouvert sur le sujet, mais restera fidèle à ses valeurs coopératives.

PASCALE LE CANN