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GESTION DES QUOTAS PAR BASSIN LAITIER Les particularités des zones fromagères AOC-IGP reconnues

© A. SOURNAC/WATIER-VISUEL

Les futures conférences de bassins devront tenir compte des spécificités des territoires et des filières.

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Alors que les quotas seront, dès le 1er avril, gérés par bassin de production et plus par département, la demande des filières fromagères savoyardes et franc-comtoises a abouti. « Le décret instituant les conférences de bassins stipule que le préfet coordinateur devra tenir compte des spécif cités des territoires et des signes de qualité dans la définition des critères d'attribution, précise Carole Imbert, de la FNCL. C'est un levier possible dont les modalités devront être définies sur le terrain. »

Ne pas subir plus de quotas qu'il n'en faut

Les Savoyards se félicitent de cette avancée. « Lors de la mise en place des quotas, explique Jean-François Laval, directeur des FDCL de Haute-Savoie et de Savoie, nos départements ont créé des GIE entre entreprises de collecte (coopératives essentiellement) pour gérer collectivement les références. Outre la priorité donnée aux JA et aux plans d'investissement lourds dans les attributions, nous prenons en compte les spécificités liées à nos filières sous signe de qualité. Nous tenons ainsi compte de la capacité des exploitations à respecter les cahiers des charges AOC-IGP (foncier insuffisant par exemple). Nous n'accordons pas de quota supplémentaire à des exploitations non engagées dans notre démarche de progrès. »Mis en place il y a quelques années, cet outil d'autodiagnostic intègre notamment la charte des bonnes pratiques, la conditionnalité des aides et le cahier des charges production.

Pour être mieux représentée au sein du futur bassin Sud-Est (lire p. 18), l'interprofession savoyarde a décidé de se rapprocher du Criel Rhône-Alpes dont elle était absente. En tant que « Filière Savoie », elle espère ainsi mieux se faire entendre. Dans un contexte de hausse de production en zone AOC et de déprise laitière d'une partie du Sud-Est, les Savoie craignent en effet de « subir » plus de quotas qu'elles n'en voudraient, ce qui l'obligerait à écouler plus de lait B sur les marchés. Un risque de fragilisation de ses filières fromagères.

ANNE BRÉHIER

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