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FONDS DES CALAMITÉS Peu d'espoir pour les maïs fourrages touchés

Il ne faut pas trop compter sur l'État pour indemniser les dégâts liés à la sécheresse.

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Alors que la sécheresse a sévi dans plusieurs zones de l'ouest, les éleveurs qui n'ont pas souscrit une assurance pour leur maïs ensilage en sont pour leurs frais. Depuis cette année, ces surfaces ne sont plus assurées par le fonds national des calamités agricoles. Certains départements demandent malgré tout au ministère d'indemniser les pertes. Mais leur requête a peu de chances d'aboutir. Le maïs fait désormais partie des cultures assurables au titre de l'assurance récolte. L'État intervient au travers d'un nouveau dispositif. Les cotisations d'assurances sont prises en charges par la Pac à hauteur de 65 %. « Les producteurs ont été avertis très tard de ce changement, déplore Sylvain Daury, de la FDSEA du Maine-et-Loire. Lorsqu'ils se sont rendus chez leurs assureurs, ces derniers ne voulaient plus les suivre. ». Dans ce département les pertes varient de 25 à 60 % alors que seulement 5 % des agriculteurs auraient souscrit une assurance. « Le besoin de trésorerie pour combler les pertes en fourrages (maïs + herbe) est estimé entre 10 000 à 20 000 par exploitation. » Dans le sud de l'Ille-et-Vilaine, les rendements ont chuté, en moyenne, de 50 %. Seulement 20 % des agriculteurs seraient assurés. Dans le Nord de la Mayenne, les pertes s'élèvent à 45 % et 30 % des surfaces y sont couverts.

Contrat type à moins de 10 euros à l'hectare

Ce coup dur devrait fortement inciter les éleveurs à s'assurer l'an prochain. La subvention déduite, un contrat type avec une franchise de 25 % et un taux de perte d'au moins 30 % coûte moins de 10 €/ha. Les surfaces en herbe rentrent dans le fonds calamités dans les zones reconnues comme telles. Pour être indemnisé, les pertes de rendement doivent être supérieures à 30 %. Le produit brut de l'exploitation doit aussi chuter d'au moins 13 %. Avec l'augmentation du prix du lait cette année, ce dernier critère risque d'exclure beaucoup d'exploitations.

NICOLAS LOUIS

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