GIE SUD LAIT Un début de réponse
Une promesse de collecte de trois transformateurs soulage les adhérents. Il restera à caser plus de 20 Ml.
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La situation du GIE Sud Lait commence à s'éclaircir. Depuis mai dernier et la rupture du contrat avec le groupe espagnol Letche Pascual, les 220 producteurs adhérents sont contraints d'écouler leur collecte de 62 millions de litres de lait sur le marché Spot. Ils ont reçu pour cela un prix de base de 210 €/1 000 l. Jusqu'alors, aucun transformateur présent dans la région ne s'était montré intéressé par ces volumes. À tel point qu'un médiateur, Pierre Fouillade, a été nommé par le ministère de l'Agriculture pour tenter d'apporter une solution. Elle serait en partie trouvée puisque trois entreprises majeures de la région ont fait la promesse de reprendre une partie de la collecte du GIE, au prorata de leur poids dans la région. Il s'agit des deux coopératives Sodiaal et 3 A et du privé Danone. En ajoutant le Glac et la laiterie Broc qui s'étaient précédemment engagés à reprendre quelques producteurs, ce sont 39 millions de litres de lait qui auraient trouvé preneur peut-être dès juillet. Des groupes techniques se mettaient en place fin juin pour répartir les producteurs dans les trois entreprises. L'arbitrage se ferait en fonction de leur localisation géographique par rapport aux zones de collecte. Détail important : les transformateurs se sont engagés sur les livraisons estimées 2010-2011, et non sur la référence des producteurs. Quoi qu'il en soit, 23 millions de litres sont encore en suspens. Certes, il y aura des cessations d'activité chez les adhérents du GIE, mais elles restent encore difficiles à quantifier. Quant aux deux autres entreprises privées que sont Lactalis et Bongrain, elles ont clairement dit au médiateur qu'elles ne souhaitaient pas participer. Ce dernier espère toujours que cette position n'est pas définitive, mais il reconnaît que les entreprises n'ont pas vraiment besoin de ces volumes, du moins à court terme. En attendant, la structure du GIE pourrait perdurer de façon à poursuivre, en partie, l'organisation de la collecte et surtout pour mutualiser entre adhérents la faible valorisation des volumes qui continueront à partir sur le marché Spot.
DOMINIQUE GRÉMY
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