GIE SUD LAIT Aucune solution en vue
Un médiateur a été nommé. Il aura fort à faire pour convaincre des entreprises qui n'ont visiblement aucun besoin de lait supplémentaire pour leurs outils régionaux.
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Le médiateur Pierre Fouillade a été nommé par le ministère de l'Agriculture pour tenter de trouver une solution pour 200 producteurs du Sud-Ouest qui n'ont plus d'acheteurs pour leur lait depuis début mai. Cela fait plusieurs mois que rien n'avance dans cette région en sous-réalisation, où aucun transformateur ne se montre intéressé par les 60 Ml du GIE depuis que l'Espagnol Letche Pascual a dénoncé son contrat. Seul, le Glac, en Charente-Maritime, et la laiterie Broc, en Lot-et-Garonne, ont pris sous leur coupe une quinzaine de producteurs, soit l'équivalent de 5 Ml. Pour les autres, le GIE assure encore la collecte et se débrouille pour vendre au jour le jour sur le marché Spot. Pour la paie d'avril, les éleveurs était à 227 €/1 000 l de prix de base. En mai, ce sera moins.
Le médiateur a commencé ses entretiens avec les entreprises présentes dans la région (3A, Lactalis, Danone, Bongrain, Sodiaal, Danone), mais sans donner une échéance ou un calendrier. Les éleveurs n'ont donc aucune visibilité. La coopérative Sodiaal a annoncé qu'elle prendrait sa part (15 à 20 Ml) quand ses concurrents se seront prononcés. L'autre coopérative, 3A, ferait de même. Il est clair qu'aujourd'hui, aucune entreprise ne semble avoir besoin du lait du GIE. Certaines ont perdu d'importantes parts de marché en 2009 et plusieurs osent dire que leurs outils industriels n'ont pas la capacité d'absorber des volumes supplémentaires. D'autres éléments entrent en ligne de compte. Le GIE créé en 1990 a souvent joué très « personnel » dans le Sud-Ouest et n'inspire pas une grande sympathie. Ensuite, d'autres collectes apparaissent très fragiles dans la région, notamment celles liées aux débouchés espagnols. Certes, le marché des produits industriels se rétablit, mais sa volatilité attendue n'est pas engageante pour les acheteurs.
DOMINIQUE GRÉMY
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