Question à… « Le volet social du nouveau plan de soutien répond-il bien à la détresse d’une partie des éleveurs ? »
Sylviane Pralus, présidentede la MSA des Côtes normandes
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Ce n’est pas la réponse sociale qui permet de faire face à la crise. Elle permet seulement à des familles de garder la tête hors de l’eau. Dans la Manche et le Calvados, 40 % des agriculteurs vivent avec moins de 350 € par mois, soit 10 % de plus que la moyenne nationale. Ce sont principalement des éleveurs laitiers. La MSA des Côtes normandes applique déjà les mesures sociales prévues. Je pense à la prise en charge du service de remplacement pour des agriculteurs malades ou dans l’incapacité d’assumer les travaux. 60 000 € en financent une vingtaine. Ils sont pris sur notre enveloppe d’aides d’urgence de 700 000 €. Ce que nous recevrons du plan national pour la partie remplacement libérera des fonds pour des aides à la famille. C’est positif. Nous avons besoin de mobiliser tous nos fonds pour les grandes urgences. C’est aberrant de donner une aide alimentaire à des agriculteurs, mais nous en sommes là. Le volet social comprend aussi une généralisation des « rendez-vous prestations MSA » permettant aux agriculteurs de faire valoir leurs droits aux aides. C’est une bonne chose. Nous le faisons déjà depuis plusieurs années. Nous avons accentué cet effort via le premier plan de soutien : 190 éleveurs ont reçu des offres d’accompagnement. Globalement, 1 200 demandes en plus pour la prime d’activité sont faites cette année sur 14 200 exploitations (en moyenne 243 € par mois). C’est important et pas du tout anticipé par l’État.
Si les éleveurs se sentent seuls, qu’ils n’hésitent pas à appeler le service Agri’aides dans le Calvados(1). L’équivalent va être mis en place dans la Manche. »
(1) 02 31 70 25 37
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