ÉVOLUTION Le développement à l'export est incontournable
Le numéro un français de la sélection investit dans des partenariats au service de ses principaux objectifs : créer de nouveaux index et progresser à l'international.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Fruit d'une union de coopératives du Grand Ouest, Évolution entend devenir un groupe mondial de référence de la sélection. La dimension de l'entreprise a changé en quelques années, et la génomique pousse à poursuivre. En poste depuis quelques mois, son directeur général, Yann Lecointre, détaille la stratégie.
Il s'agit d'abord de consolider la structure actuelle, tout en continuant à fédérer. « Les coopératives se sont regroupées, les services recherche et développement ont grandi pour s'adapter à la génomique. Nous devons donc parachever cette construction qui a été rapide », souligne-t-il.
Récupérer des données pour créer des index
L'entreprise travaille aussi sur des partenariats transversaux avec les OCL, GDS et centres de gestion... « Nous devons travailler ensemble car les informations sur le génotype et le phénotype sont complémentaires. Et nous en détenons chacun une partie. » Des discussions sont en cours. Avec la révision de la loi sur l'élevage, de nouveaux modèles sont à inventer. Le futur règlement zootechnique européen pousse dans cette direction. Pour Yann Lecointre, le réalisme commercial et la recherche de valeur ajoutée pèsent plus lourd que la défense des prérogatives du passé. Déjà, un projet (Geno santé) conduit avec l'Inra, des OCL et Agrial devrait aboutir à l'élaboration d'un nouvel index début 2016. Mais Évolution s'intéresse aussi à des partenariats industriels. Elle vient d'annoncer une alliance avec SCR, une société d'origine israélienne rachetée l'an dernier par Allflex. SCR est spécialisée dans les outils de monitoring (Heatime). Evolution aura l'exclusivité de la distribution de ses produits en France, mais reste partenaire de Medria. Et surtout, un contrat d'échanges de données a été signé. « Nous avons besoin des données de ce type pour créer de nouveaux index », assure Yann Lecointre. SCR possède une plateforme de gestion de ces données. Elle peut donc les transmettre, pour peu que les éleveurs donnent leur accord.
Enfin, Évolution met résolument le cap au large. « Les enjeux ne se situent plus au niveau français. Les coûts d'investissement dans la génomique sont tels que nous ne pouvons pas nous limiter au marché français. » Cet essor s'effectue en partie en Europe : Évolution s'implique dans Eurogenomics. Objectif : aboutir à un index de synthèse européen qui faciliterait les comparaisons et les échanges.
Présent en Afrique du Sud
Déjà, des partenariats en Europe débouchent sur des échanges de doses ou d'embryons, au bénéfice de la variabilité génétique. Évolution s'installe aussi en Afrique du Sud. Mi-octobre, une nouvelle implantation travaillant en race holstein et jersiaise, deuxième race laitière mondiale, était inaugurée.
Mais l'essentiel reste de créer des réseaux et des circuits pour exporter la génétique produite en France. On peut donc s'attendre à la signature de nouveaux partenariats, notamment au niveau transatlantique.
PASCALE LE CANN
Pour accéder à l'ensembles nos offres :