PAYS-BAS Des primes aux modes de production « durables »
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Friesland Campina affiche une stratégie résolument tournée vers des objectifs de qualité et de respect de l'environnement. Pour la coopérative néerlandaise, l'enjeu est de démontrer que la production laitière respecte les exigences de la société afin de s'assurer du soutien des politiques et des consommateurs.
Les producteurs doivent suivre car cette politique se traduit dans les règles de paiement du lait. Celles-ci se sont durcies en janvier. Les éleveurs ont l'obligation de respecter certaines règles de base. Et notamment, l'utilisation du compost est désormais interdite. Les éleveurs disposent d'un « délai de grâce » de quatre semaines. Mais les contrevenants s'exposent à une suspension de la collecte. Des contrôles inopinés seront effectués.
Pénalités pour ceux qui ne jouent pas le jeu
De plus, six critères mesurables ont été définis pour évaluer les élevages. Ils concernent la santé et le bien-être de l'animal, la biodiversité, l'environnement, le climat et l'énergie. Des points sont attribués en fonction des résultats observés sur chaque critère. L'éleveur perçoit une prime sur la base de ce calcul. Fait nouveau, ces primes sont financées par une baisse du prix du lait de 2,50 €/1 000 kg, ce qui revient à les faire payer par ceux qui ne font pas d'effort.
L'encouragement au pâturage est renforcé. La prime passe de 5 à 10 €/1 000 kg pour les éleveurs qui font pâturer au moins 120 jours par an, à raison de six heures par jour. Une prime partielle à 4,60 €/1 000 kg récompensera ceux qui valorisent le pâturage, même s'ils n'atteignent pas l'objectif retenu. Et là aussi, le financement repose sur ceux qui ne jouent pas le jeu. Ils seront pénalisés à hauteur de 3,50 €/1 000 kg de lait.
Si le prix du lait payé par cette entreprise fait rêver des éleveurs français, ces contraintes sont également à intégrer dans l'appréciation.
PASCALE LE CANN
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