DÉCOUVERTE Des éleveurs passionnés connectés sur le monde
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C'est l'histoire d'une amitié, tissée sur la toile entre deux éleveurs français et taïwanais. Tout a commencé sur le portail Facebook d'ABS, leader américain de la génétique. « Au départ, nous avons échangé en anglais des commentaires sur les taureaux, se souvient Vincent Delargilliere, jeune éleveur de 35 ans installé dans l'Oise. Puis nous sommes restés en contact via les réseaux sociaux. » Du virtuel à la réalité, Vincent a franchi le pas cette année en partant à la rencontre de Yu-Bin Chen. Sur place, il découvre une exploitation familiale père-fils de 70 vaches, conduites en zéro pâturage, avec un niveau de production de 9 000 kg de lait par vache. « J'ai été surpris par son niveau de technicité qui n'a rien à envier au nôtre. Yu-Bin a d'ailleurs insisté pour m'apprendre à inséminer au cours de mon séjour. »
Hors des sentiers battus du tourisme organisé, Vincent découvre les richesses de l'île et les conditions d'élevage. « La plupart des fermes sont bâties sur le même modèle familial, comptant jusqu'à 200 vaches. Comme l'État veut inciter à produire, il intervient sur la fixation du prix du lait qui peut atteindre jusqu'à 0,90 €/l. De ce fait, les éleveurs ont un haut niveau de vie. »
Rendez-vous aux États-Unis
À son retour en France, les deux éleveurs ne rompent pas la connexion. Le cercle d'amitié sur le net s'est même ouvert à un éleveur philippin et deux Américains. Ils projettent de se retrouver aux États-Unis à l'occasion du prochain salon agricole de Madison. « C'est la passion du métier qui nous rapproche et nous offre l'occasion de nous ouvrir sur le monde. »
JÉRÔME PEZON
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