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BIEN-ÊTRE Certaines pratiques d'élevage remises en cause

© CLAUDIUS THIRIET

Le Conseil de l'Europe va réviser une recommandation concernant le bien-être des bovins. L'Efsa vient aussi de publier un rapport sur ce thème.

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Aujourd'hui, les contraintes concernant le bienêtre des bovins sont limitées. Certes, des critères de protection des animaux sont imposés dans le cadre de la conditionnalité des aides Pac. Elles concernent l'état des bâtiments, la prévention des blessures, des souffrances ainsi que les soins prodigués aux animaux malades. Mais ces normes sont peu contraignantes pour les éleveurs et la quasi-totalité les respecte sans difficulté. Mais on peut craindre qu'à moyen terme, ces règles se durcissent.

C'est en 1976 que le Conseil de l'Europe a ratifié la convention de protection des animaux dans les élevages. Depuis cette date, des recommandations sont régulièrement publiées. L'une d'elle, adoptée en 1988, concerne les bovins. Sa révision est aujourd'hui programmée. Depuis de nombreuses années, plusieurs modes d'élevage font l'objet de critiques. Ainsi, le caillebotis intégral pourrait un jour être remis en cause, tout comme l'attache des bovins. Si cette dernière technique est peu courante dans l'Hexagone, elle est fréquente dans les régions montagneuses de l'Europe.

LA TECHNIQUE DE L'ÉCORNAGE CRITIQUÉE

L'accès à un pâturage minimal est une question régulièrement débattue. On peut se demander si le modèle du zéro pâturage a de l'avenir. Il est pourtant largement utilisé en Europe du Nord où les ressources en sol, et donc en paille, sont restreintes.

La technique de l'écornage est également contestée. On discute de l'anesthésie et de l'utilisation de pâtes à brûler.

Le débat risque de rebondir après la publication, l'été dernier, d'un rapport de l'Efsa (European Food Safety Authority : l'autorité européenne de sécurité des aliments) qui devrait alimenter la réflexion communautaire. Dans ce document, elle remet en cause la sélection des bovins, basée essentiellement sur l'augmentation des performances zootechniques, qui a des conséquences néfastes sur la santé des animaux : infections mammaires, troubles locomoteurs… Depuis quelques années, cette critique est déjà prise en compte dans les schémas de sélection, notamment holstein.

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