« Les récoltes d’enrubannage et de foin ont été catastrophiques »
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Sur le Toulois, le manque d’eau du printemps s’est fait cruellement sentir sur les récoltes d’herbe. En année normale, nous avons en avril-mai environ 130 millimètres, cette année 21 mm ! Résultat : 114 bottes d’enrubanné sur 20 ha de prairies. Alors que d’habitude, j’en fais 140 bottes sur 12-15 ha. Ayant dû enrubanner plus et pâturer plus large, je n’ai récolté en foin que 50 ha de prairies naturelles, au lieu de 55 à 60 ha. Je n’ai engrangé que 100 t de foin, trois fois moins que d’ordinaire. Pour cet hiver, j’ai donc acheté une centaine de tonnes, 40 t de vieux foin et 60 t achetées sur pied et faites à 35 km. Le retour de l’eau à partir de juillet (12-16 et 38 mm) ne sera pas suffisant pour espérer faire du regain. D’habitude, j’en rentre 40 à 50 t. En revanche, les douze premiers millimètres du 2 et 3 juillet sont arrivés tip-top pour des maïs à la floraison. Ils commençaient à tourner en tabac (enroulement de feuilles). Fin juillet, mes 23 ha de maïs ensilage avaient retrouvé un beau vert. Ils sont a priori sauvés. C’est un point positif. Ce maïs entre à 50 % dans la ration de mes laitières.
Le bilan des moissons n’est pas plus reluisant : 30 à 35 q au lieu de 60 q sur mes 5 ha d’orge et 50 q au lieu de 60-65 q sur mes 24 ha de blé. Habituellement, tout est vendu. Cette année, je vais garder 7 t d’orge et autant de blé. Car il faudra enrichir en énergie la ration hivernale des allaitantes et des génisses qui, à défaut de suffisamment de foin, sera complétée avec de la paille. Comme je n’ai pas de cellules de stockage, je vais me débrouiller avec des bennes.
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