DANS LE MIDDLE WEST, AUX ÉTATS-UNIS « Éleveur laitier, un beau métier »
À 22 ans, David Galbraigh a trouvé sa voie. Dans le Wisconsin, il compte reprendre progressivement l'élevage herbager de ses parents.
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Il y deux ans, David Galbraigh travaillait dans une concession automobile, dans la petite ville de Wausau (Wisconsin). Très attaché à sa région, il s'interrogeait sur l'opportunité de s'installer sur l'exploitation familiale à laquelle nous avions consacré un grand reportage (voir L'Éleveur laitier de mars 2012). La charge de travail à laquelle sa famille, HCF, avait dû faire face pour développer l'exploitation lui faisait un peu peur. « J'aime les vaches et la traite, disait-il alors. Mais je ne souhaite pas travailler autant que mes parents. »
Quand nous l'avons revu cet été, il était en train de prendre en main le troupeau (108 laitières croisées holstein-milking shorthorn et normandes, conduites dans un système atypique herbe-pâturage inspiré du modèle néo-zélandais). « Il fallait que je sorte un temps de l'agriculture pour en voir les côtés positifs : travailler en plein air, ramener les vaches à la pâture après la traite du soir en profitant des belles lumières ». David en est aujourd'hui convaincu : « Éleveur est un beau métier. Vivre à la ferme est beaucoup plus agréable qu'habiter en ville. Et le système herbager développé par mes parents permet d'avoir du temps libre ».
« Le reportage consacré à notre élevage dans L'Éleveur laitier est tombé à point nommé, note Wendy Galbraigh, sa maman. Alors que David se posait des questions sur son avenir, il a fait prendre conscience à notre fils de la spécificité de notre exploitation. Nous sommes heureux de sa décision ».
« J'ai choisi de m'installer, personne ne m'a forcé »
David suit actuellement le programme d'apprentissage d'élevage à l'herbe mis en place par les éleveurs du réseau Grassworks. « Cette formation me donne l'occasion d'être avec des gens passionnés par l'herbe et le pâturage », souligne David. Ce n'était pas le cas à l'école d'agriculture de Madison qu'il a fréquentée l'an passé. « La plupart des jeunes en formation ne rêvaient que de gros tracteurs et de vaches hautes productrices conduites en zéro pâturage. »
Alors que Wendy et son mari Greg envisagent de partir à la retraite d'ici quelques années, David compte reprendre progressivement l'élevage de ses parents qui l'hébergent et le nourrissent. « Nous allons réfléchir à la façon dont nous pouvons faire évoluer la structure juridique de notre exploitation familiale pour y intégrer David et préparer la transmission d'exploitation à moyen terme. »
David entend poursuivre le travail engagé sur le troupeau, en accentuant l'effort de sélection. Parmi ses projets figurent aussi l'installation d'un système de décrochage automatique et la suppression de la distribution du concentré en salle de traite. Après la sécheresse sévère qui a sévi l'an passé, les conditions climatiques cette année sont favorables à l'herbe et les prix du lait sont bons : 393,70 $/1 000 kg (292 €).
ANNE BRÉHIER
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