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AG DE LA FNCL Les coop s'opposent aux contrats tripartites

Le président, Dominique Chargé, pointe le risque de perdre tout contrôle tarifaire au profit des GMS.

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L'assemblée générale de la Fédération nationale des coopératives laitières s'est tenue dans un contexte de crise aiguë pour les éleveurs que le président, Dominique Chargé, a immédiatement pointée : « L'ironie de cette crise est qu'elle nous met en face de nos paradoxes et de nos insuffisances au niveau de la filière : manque de compétitivité, perte de logiques communes, défaut d'influence au niveau européen. » Un tableau peu glorieux. Sur le chantier de la compétitivité, il reconnaît que les coopératives laitières françaises n'ont pas terminé leur travail de restructuration. Mais aux éleveurs aussi de trouver « les clés de la maîtrise économique de leur exploitation et de leur projet ». Cela étant dit, le redressement des marchés passera nécessairement par une baisse de la production européenne. La FNCL affiche un bel optimisme en estimant que les lignes bougent à Bruxelles : « Le dogme du tout libéral est ébranlé. » Pour preuve, cette application de l'article 222 autorisant une maîtrise volontaire de la collecte. Faut-il y croire ? « Certains pays pourraient même être tentés d'utiliser l'intervention comme un débouché stable et, dans un même temps, subventionner leurs producteurs », reconnaît-il. Selon lui, le rendez-vous du 25 mai au Parlement européen sera déterminant.

Hégémonie renforcée

Côté relations commerciales, la FNCL a affiché une position plus étonnante en s'opposant aux contrats tripartites éleveurs-industriels-GMS, ce qui introduirait le prix du lait dans les négociations transformateurs-distributeurs. « Ces propositions sont dangereuses pour le modèle coopératif. Elles fragilisent les conseils d'administration dans l'exercice de leur mandat en les privant d'un arbitrage entre les prix des produits », argumente Dominique Chargé, qui craint une perte de tout contrôle tarifaire par le transformateur et une hégémonie renforcée de la distribution. Les mauvais esprits ajouteront le risque de la transparence vis-à-vis des producteurs.

D.GRÉMY

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