PRIX DU LAIT Quand le Sénat s'emmêle
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La Commission des affaires européennes du Sénat s'est penchée sur l'effondrement du prix du lait. C'est le sénateur de la Manche, Jean Bizet, qui s'est fendu d'un rapport. Qu'y trouvons-nous ? Rien de bien nouveau, voyez plutôt. Le sénateur estime d'abord « qu'il est illusoire d'espérer qu'une majorité d'États membres puisse revenir sur l'abandon programmé des quotas ». Donc ça, c'est fait, oubliez les quotas. Dans la catégorie perspectives, il est proposé en premier lieu un maintien des instruments de régulation. Tiens donc ! Le rapport estime d'ailleurs que « la Commission joue pleinement son rôle en procédant à des achats à l'intervention réguliers à des prix adaptés à la gravité du moment ». Avec une valorisation du beurre poudre aujourd'hui à moins de 180 €/1 000 l, les éleveurs et les transformateurs français apprécieront. Autre piste « toute fraîche » pour demain : établir de nouvelles relations entre éleveurs et acheteurs. C'est l'idée du Sénat dont personne ne parle : la contractualisation entre organisations de producteurs et transformateurs, avec des engagements de prix et de volumes. Mais, juridiquement, ce sera très dur à mettre en place, avertit le rapport. Merci pour l'alerte. Cerise sur le gâteau, le Sénat propose de réformer les DPU et d'établir « un système plus équilibré et plus juste, mieux ciblé sur les secteurs vulnérables et modulable en fonction du marché ». Autrement dit, quand le prix du lait baisse, les DPU augmentent et inversement. Une vraie bonne idée qu'il suffit d'aller expliquer aux céréaliers. Qui s'y colle ?
D. G.
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