Login

RECHERCHE Les stations de l'Ouest vont travailler en réseau

La ferme de la Jaillière, avec son bâtiment inauguré en 2012, fera partie du réseau.

Cinq fermes expérimentales laitières du grand Ouest resserrent leurs liens en vue de produire des références pour l'ensemble des éleveurs français.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Les chambres d'agriculture de l'Ouest s'investissent depuis longtemps dans la recherche appliquée, en lien avec l'Institut de l'élevage. Elles conduisent leurs travaux dans quatre fermes expérimentales(1). Arvalis possède aussi une exploitation laitière à La Jaillière (Loire-Atlantique). Toutes produisent et diffusent des références directement utilisables par les éleveurs. Les responsables professionnels et techniques des chambres, de l'Institut de l'élevage et d'Arvalis viennent de décider que ces stations fonctionneront désormais en réseau. Et elles veilleront à travailler dans l'intérêt de l'ensemble des éleveurs français.

En effet, ces fermes offrent une certaine complémentarité du fait de la variété des contextes pédo-climatiques, mais aussi des troupeaux ou des équipements. On y trouve des vaches holsteins ou normandes, des systèmes conventionnels ou bio, des salles de traite classiques mais aussi des robots et un roto.

Toutes sont pilotées par des responsables professionnels qui orientent les recherches. Les thématiques vont de la production des fourrages à la ration des vaches en passant par la traite, la qualité du lait ou la conduite des systèmes. L'enjeu est d'améliorer la durabilité et la compétitivité des élevages laitiers, de leur donner les moyens de répondre aux exigences de l'économie, du marché et de la société.

En pratique, un comité technique se chargera de la mise en oeuvre des essais. Les cinq fermes garderont leur autonomie de gestion mais seront en relation afin de développer leur complémentarité et d'améliorer leur efficacité. Les investissements seront discutés en commun. Les thèmes de recherche restent à définir. L'évolution se fera dans la continuité mais on peut prévoir une certaine spécialisation des sites. Ce regroupement permettra aussi à la recherche française de prendre du poids en Europe. Disposer de références solides est indispensable pour intervenir sur des dossiers comme celui des nitrates ou de la composition fine du lait. Des échanges réguliers devraient également se mettre en place avec les stations de recherche de l'Inra. Là aussi, il s'agit de favoriser la complémentarité et d'éviter les doublons.

L'enjeu de la diffusion des résultats

La clé de l'efficacité de ces travaux réside dans la diffusion des résultats auprès des éleveurs. Celle-ci devrait se faire au cours d'une journée d'information organisée tous les deux ans. Là encore, les modalités restent à préciser. Mais si ces journées se tiennent dans le grand Ouest, des déplacements pourraient être organisés pour les éleveurs des autres régions.

PASCALE LE CANN

(1) Trévarez (Finistère), Derval (Loire-Atlantique), Les Trinottières (Maine-et-Loire) et La Blanche Maison (Manche).

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement