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« Le Brexit nous laisse face au néant pour prendre des décisions »

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Au moment où vous lirez ces lignes, certaines informations seront peut-être déjà périmées ! Néanmoins, nous allons essayer de vous expliquer où en est le Brexit aujourd’hui, avec notre perception d’éleveur.

Il est maintenant clair que lors du référendum il y a deux ans, nous avons entendu plus de désinformations que de faits réels à propos des conséquences de la sortie de l’Union. La plupart des gens voteraient de la même manière s’il y avait une nouvelle consultation, mais on constate une vraie cassure vis-à-vis de nos politiciens. Il n’y a plus de volonté de dialogue dans le pays sur ce sujet. On en a marre ! Sur le plan pratique, notre première préoccupation est de réduire les risques en cas de no deal. Depuis quelques mois, nous stockons des médicaments et des produits phytosanitaires. On entend que les services de contrôle aux frontières seront débordés. Ce sera un problème pour l’approvisionnement des supermarchés en produits frais. Mais nous nous inquiétons surtout pour nos achats de chimie ou de semences. Nous allons perdre le bénéfice de toutes les aides financières européennes. Nous ignorons si les aides nationales prévues pour la production ou l’innovation vont compenser. C’est notre plus grande inquiétude parce que nous ne pensons pas que notre gouvernement sera aussi généreux que l’UE. Les changements apportent aussi des opportunités mais, là, nous sommes face au néant pour prendre des décisions. On rentre d’une réunion Eurodairy à Bruxelles. Un bel exemple de coopération euro­péenne qui, nous l’espérons, survivra au Brexit. »

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