Aléas climatiques Toujours pas convaincus par la réforme de l'assurance récolte
67 % des éleveurs ne sont toujours pas convaincus par la réforme de l'assurance récolte malgré les nouvelles modalités qui ont été adoptées. Ils ne s'assureront pas l'an prochain selon un sondage réalisé sur Web-agri en septembre dernier. Seuls 15 % déclarent qu'ils souscriront une assurance récolte en 2023.
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La réforme de l'assurance récolte va entrer en vigueur au 1er janvier 2023. L'objectif est notamment d'inciter plus d'agriculteurs à s'assurer face aux aléas climatiques. Mais visiblement, cette réforme ne vous convainc pas.
Lors d'un sondage réalisé entre le 13 et le 20 septembre 2022 sur Web-agri, auquel 679 d'entre vous ont répondu, 57 % se disent toujours pas convaincus et ne vont pas s'assurer. 10 % déclarent même « être assurés mais préfèrent y renoncer l'an prochain ». Soit 67 % des répondants qui ne s'assureront l'année prochaine.
18 % sont en cours de réflexion. 14 % vont continuer à s'assurer comme ils le faisaient déjà. Seuls 2 % des répondants indiquent s'assurer l'année prochaine alors qu'ils ne l'étaient pas cette année.
Pour rappel, cette réforme prévoit un système à trois étages :
- le premier relève de l'agriculteur : il assumera seul les pertes liées à des « aléas courants » jusqu'à un seuil de franchise ;
- le deuxième niveau, concerne les « aléas significatifs » : celui-ci relève de l'assureur privé.
- Le dernier niveau touche aux « aléas exceptionnels » qui déclencheront une intervention de l'État, que l'agriculteur soit assuré ou non.
Le 30 septembre dernier, le ministère de l'agriculture a communiqué sur le décret qui fixe les paramètres chiffrés pour les trois prochaines années :
- « un seuil et une franchise subventionnable minimale pour l’assurance de 20 % et un taux de subvention de 70 % pour toutes les cultures ;
- un taux d’indemnisation par l’État pour les assurés de toutes les cultures de 90 % et un taux d’indemnisation par l’État pour les non assurés à 45 % en 2023, 40 % en 2024 et 35 % en 2025 ;
- un seuil de déclenchement de la solidarité nationale fixé à 50 % pour les groupes « grandes cultures, cultures industrielles et légumes » et « viticulture » et à 30 % pour les autres productions notamment l’arboriculture et les prairies. »
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