Concours d'animaux de boucherie A Baraqueville - « Une qualité hors norme et des enchères de folie »
Le 16ème concours des bœufs de Pâques de Baraqueville qui s’est déroulé les 4 et 5 avril derniers marquera longtemps les esprits des nombreux éleveurs et visiteurs présents pour une vente aux enchères de folie.
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Cette manifestation est devenue, au fil des éditions, la vitrine de la qualité et de l’excellence en matière d’élevage de bovins du Ségala, avec une renommée sur toute la côte d’Azur et Midi-Pyrénées. C’est également une opportunité pour les éleveurs aveyronnais de valoriser leurs meilleurs animaux dans un contexte assez tendu ces dernières semaines.
La présentation est stable avec 400 animaux haut de gamme présentés au jury sous l’espace Raymond Lacombe. La qualité des animaux est très relevée et seulement 13 animaux ont été retoqués par les organisateurs. La fierté de Jackye Serieys, présidente de l’association organisatrice, tient dans la jeunesse et le dynamisme des éleveurs participants. Baraqueville se distingue par la diversité des races présentées, mais surtout dans la finesse et la finition des animaux qui font que ce rendez-vous est reconnu à l’échelle nationale et attendu par de nombreux bouchers et Gms du sud-est.
« Un lexique très professionnel »
Les membres du jury sont tous des professionnels amoureux des belles bêtes. Cela explique que le langage soit parfois si fleuri « elle est bonne de partout, tu as vu la finesse de peau, elle n’a pas d’os » « celle là est plus fine avec un bas de cuisse extraordinaire » « passe la main, elle est couverte ».
Il n’est pas toujours facile de départager deux animaux identiques et chacun y va de ses arguments. A trois juges par jury, il y a toujours une majorité qui l’emporte. Du côté des éleveurs, le concours des bœufs de Pâques de Baraqueville est d’abord et avant tout une affaire de passionnés. « Les bêtes de concours ne sont pas celles qui font gagner le plus d’argent (mises à part pour les championnes). C’est avant tout une vitrine ».
Engraisseurs, négociants, abatteurs, chefs de rayons boucherie, bouchers traditionnels… tous sont animés par le plaisir d’exhiber ou d’acheter « des bêtes de toute beauté et parfaitement finies », selon les mots de Claude Azémar, vice-président du syndicat des bouchers de l’Aveyron. « C’est une manière pour les bouchers de récompenser leurs clients et de communiquer sur leur passion de la viande ». « Baraqueville est le rendez-vous de tous les acteurs de la filière afin que chacun serve au mieux ses clients avec des animaux choisis et choyés longuement pour ce moment festif que représente Pâques », ajoute Jackye Serieys, présidente de l’association organisatrice et figure emblématique du concours de Baraqueville.
Une vente aux enchères qui fera date
Dans le paysage des concours de Pâques, Baraqueville est toujours à la pointe, car si d’autres manifestations proposent également une très grande qualité, l’animation des ventes est toujours très attendue. Le positionnement de ce concours attire de nombreux acheteurs de la Côte d’Azur où le niveau de vie est plus élevé et où ces animaux à forte valeur pourront s’écouler sans difficulté.
14h30, l’espace Raymond Lacombe est noir de monde. Le public nombreux s’est agglutiné autour du ring où sont présentées les six meilleures bêtes du concours. Comme l’an passé, il revenait à Gilles Lequeux, d'Interlim, d'officier les enchères en qualité de commissaire-priseur. La mise à prix a débuté à 7 € le kg, avec des enchères de 0,20 centime. Après une mise en bouche avec le Bœuf appartenant à la Sarl Valat et vendu 9,20 € à M. Guasch, restaurateur à Perpignan, personne ne pouvait imaginer le scénario qui arriverait.
Le premier animal présenté est le meilleur du concours, grand prix d'honneur, présenté par Gérard Sudriès de Lédergues. Les enchères partent vite avec cinq acheteurs potentiels. Passés les 15 €, ils étaient encore trois et ne semblaient pas décidés à lâcher le morceau. La bataille est rude entre le Carrefour Market de Baraqueville (ex Intermarché), le Super U de Roujan dans l’Hérault et l’enseigne Intermarché. Passés les 20 €, le public s’échauffait et les sueurs perlaient sur le front des acheteurs. Lequel allait caller ? A 23 €, le Carrefour stoppait ses enchères et c’est dans un finish a coupé le souffle que le groupement Intermarché en la personne d’Hubert Cordon de la Sva Jean Rozé emportait la mise à 25,80 €. Du délire, mais c’est de cette façon que l’enseigne a cherché à marquer son territoire.
Tout le monde pensait que la surchauffe était passée. Mais non ! 30 minutes plus tard l’opération se reproduisait sur la championne aubrac (race emblématique de la région). Cette fois, c’est le Super U de Roujan dans l’Hérault qui emporte la mise à 25,40€.
Le grand prix d'honneur vache est une Blonde d’Aquitaine venant de l’Earl Saint-Cisy. Cette vache a été achetée au prix de 12,80 € par Claude Azémar, boucher à Rodez. Intermarché récidive en achetant une championne limousine d’exception appartenant à M. Serge Coste pour le magasin d’Agde (34) pour une enchère de 15,80 €.
Le grand prix d'honneur Charolais de l’Earl Saint-Cisy partira au Carrefour Market de Brade dans l’Aude. Au total une excellente mise en bouche qui lance la vente pour le reste du concours, avec une très belle animation, une vente complète et des tarifs rémunérateurs (5 à 6 € dans les bas de classement, de 6 € à 8 € pour les plaques intermédiaires et de 8 € à 10 € pour les prix d’excellence) pour récompenser le travail de ces éleveurs passionnés.
Au soir d’une folle journée, les responsables du concours et les nombreux bénévoles (environ 70) pouvaient être satisfaits d’avoir pu faire grandir la renommée de Baraqueville.
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