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[Reportage] La Suède laitière Le Herd Navigator a changé le métier de la famille Andersson

A Tranas, à 300 km au sud de Stockholm, la famille Andersson élève 400 bovins dont 170 vaches laitières traites avec trois robots Delaval Vms Supra + dotés du Herd Navigator, l’analyseur de molécules dans le lait.

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Andersson Tranas Sweden cows (©Terre-net Média)
 

« Je suis seul à m’occuper des 170 laitières, huit heures par jour environ », assure Henrik Andersson, jeune éleveur suédois d’une vingtaine d’années. « Mon père Mark s’occupe essentiellement de l’alimentation ainsi que du suivi des génisses et des taries dans un autre bâtiment, tandis que ma sœur Jan soigne les veaux en niches individuelles. Nous avons également 280 ha d’herbe et de cultures et 180 ha boisés. »

En 2012, la famille Andersson a fait construire une nouvelle stabulation de 3.000 m² dédiée aux laitières avec une charpente métallique et un toit isolé du froid. Leur objectif : atteindre leur quota de 1,2 million de litres. Pour cela, ils n’ont pas hésité à investir dans trois robots de traite Delaval Vms Supra + qui intègrent le Herd Navigator. Cet analyseur de molécules dans le lait a été installé sur la ferme en novembre 2013, une fois les éleveurs bien habitués à la gestion de leurs robots.

Améliorer la reproduction et les cellules

« Le Herd Navigator a changé mon métier d’éleveur » affirme Henrik. « Aujourd’hui, je perds moins de temps, j’anticipe davantage et je suis nettement plus sûr des traitements ou des inséminations que j’ai à faire. Nous l’avons choisi principalement pour la détection précoce des mammites et pour améliorer la reproduction du troupeau. »

Comme 65 % des éleveurs suédois, Henrik insémine lui-même, avec un taux de réussite en 1ère IA de 50 % sur génisses et il espère atteindre, voire dépasser ce résultat sur ses multipares. En effet, le Herd Navigator prélève un échantillon de lait et analyse le taux de progestérone. En fonction des différentes analyses, le logiciel calcule une probabilité de chances de succès de l’insémination.

L’éleveur insémine entre 40 et 50 heures après la chute de la courbe de progestérone indiquée sur son écran d’ordinateur. « Avec les colliers qui mesurent l’activité, environ une chaleur sur cinq n’est pas détectée, alors que le Herd Navigator anticipe la détection des chaleurs et repère même les chaleurs silencieuses, fréquentes chez les vaches laitières hautes productrices. L’outil me permet de voir si la vache a bien retenu l’IA ou s’il y a eu une mortalité embryonnaire, ou encore une période d’anoestrus à cause d’un kyste lutéal ou folliculaire. Grâce à la courbe de progestérone, je diagnostique directement si la vache est gestante ou non. »

Gagner en longévité

Les éleveurs ont programmé leur Herd Navigator pour qu’il fasse des analyses de Ldh (mammites) et de Bhb (cétoses) au moins durant le premier mois de lactation, et davantage de temps si la vache rencontre des problèmes. « J’arrive à maintenir un taux cellulaire autour de 200.000 cellules, tout en réduisant le nombre de traitements antibiotiques » explique l’éleveur suédois. « J’espère que cet investissement nous permettra d’augmenter la longévité du troupeau. »

Un robot pour les primipares

Avec moins de 60 vaches par robot, les stalles ne sont pas saturées, ce qui permet à la famille Andersson de séparer les primipares des multipares. « Afin d’éviter la compétition pour le passage au robot, nous avons dédié un robot aux primipares. Cette partie de la stabulation comprend également une zone "Vip" réservée uniquement aux génisses qui y restent les deux premières semaines après le vêlage ainsi que pour quelques vaches à problèmes. Cette zone permet de garder un œil sur ces animaux fragiles et de les habituer à passer au robot. Lorsque les primipares sont mélangées aux vaches plus âgées, elles sont souvent contraintes d’aller à la traite pendant la nuit. »

Ensilage d’herbe

L’herbe compose l’essentiel de la ration des vaches scandinaves. A partir du mois de mai, les vaches ont accès à 15 ha de pâturage autour du bâtiment grâce à une porte intelligente. Durant la longue période hivernale, la ration à l’auge comprend 25 kg bruts d’ensilage d’herbe, 3 kg d’orge inertée et 0,5 kg de paille. Elle est équilibrée pour 20 kg de lait. La complémentation au robot et au Dac atteint les 10 kilos par vache.

Le troupeau composé à 75 % de Rouges suédoises et 25 % de Holsteins affiche une moyenne d’étable de 31 litres de lait /VL/j à 35 g/l de taux azoté et 42 g/l de taux butyreux. Les éleveurs apprécient la complémentarité des deux races : « les Holsteins produisent 1.000 à 2.000 kilos de lait en plus, mais économiquement les Rouges se rattrapent sur les taux. Nous souhaitons augmenter l’effectif de Holsteins, car je les trouve mieux adaptées à la traite robotisée. »

   

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