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Changement climatique En Lorraine, les stades phénologiques pourraient être avancés de 15 à 20 jours

Selon le centre d'études et de prospective du ministère de l'Agriculture, les cultures pourraient voir leurs stades avancer d'au moins deux semaines à l'horizon 2050, à cause du réchauffement climatique. Extrait du rapport AFClim.

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Les données suivantes sont issues de simulations climatiques mensuelles réalisées spécifiquement pour l’étude sur cette exploitation en Meuse à partir de données Météo-France. Elles concernent d’une part une période de référence centrée en 1985 allant de 1971 à 2000. D’autre part, elles concernent une période future centrée en 2050 allant de 2036 à 2065.

La comparaison entre les deux périodes à Nancy montre :

Impact sur les prairies

En prenant comme modèle une prairie (herbe) et un sol dont la réserve utile est de 100 mm, on constate :

Impact sur la culture de maïs

En prenant comme modèle une culture de maïs et un sol dont la réserve utile est de 100 mm, on constate :

Impact sur la culture de blé

En prenant comme modèle une culture de blé et un sol dont la réserve utile est de 100 mm, on constate :

Effets attendus du changement climatique sur les cultures du système étudié

Ici, les cultures céréalières et fourragères sur une exploitation-type de polyculture-élevage en Lorraine.

Effets du changement climatique sur ↓

Description des effets en cultures céréalières

Description en cultures fourragères

Durée des cycles culturaux

Le blé se récolterait plus tôt et donc libérerait le sol début juillet ou fin juin en année à échaudage (auteurs).
L’augmentation de la disponibilité thermique permettrait d’utiliser des variétés de maïs à cycle plus long sans trop augmenter les besoins en eau (+ 10 à + 20 mm) (auteurs).
L’augmentation des températures entraînerait une hausse du risque de sécheresse édaphique pour le colza, dont il faudrait retarder les semis.

L’allongement de la période de pousse de l’herbe permet de gagner 5 jours de pâturage au printemps et une semaine à l’automne (Acta-Mires, 2009).

Conditions de semis, récolte

L’augmentation des températures, y compris en mars et avril, laisse penser que les sols se réchaufferont plus vite ce qui permet d’envisager un semis de maïs d’indice supérieur donc plus productif, à condition que les gelées de printemps et d’automne ne viennent pas l’interdire.

Pour la valorisation de l’herbe, pas de dégradation des conditions d’accès à la ressource pour des fauches précoces, pas de dégradation non plus en automne pour l’accès aux animaux (conditions de portance)
De possibles problèmes de gestion de la pointe de travail de printemps pourraient apparaître (Acta-Mires, 2009).
Maïs récoltable en grain dans de bien meilleures conditions : le maïs devient en Lorraine une culture à double fin, comme ailleurs en France.
Possibilité d’ensilage 15 jours plus tôt (Acta-Mires, 2009).

Rendements

Le semis de maïs d’indice supérieur laisse envisager une augmentation des rendements de cette culture (voir ci-dessus).
Régularisation inter-annuelle de la production de maïs (la production de maïs grain n’est plus aléatoire).
La diminution du risque de gel permet une augmentation des rendements en colza.

Le rendement de l’herbe est globalement à la hausse (au printemps surtout, avec des températures plus favorables) malgré l’apparition d’un déficit hydrique l’été plus fréquent (Acta-Mires, 2009).
Rendements maintenus en moyenne pour le maïs ensilage, mais plus variables (Acta-Mires, 2009).
Les rendements de la luzerne pourraient augmenter (+ 15 %) (Acta-Mires, 2009).

Qualité des récoltes

L’augmentation des températures ne rend plus nécessaire le séchage des grains. Des récoltes plus précoces permettront de cultiver plus facilement le maïs en rotation.

Possibilité de semer des variétés de maïs plus tardives avec un meilleur rapport grain/plante entière (Acta-Mires, 2009).

Disponibilité en eau

L’augmentation des températures devrait provoquer une hausse de la demande en eau (évaporation), ce qui pourrait mettre en difficulté le maïs (Brisson et Levrault, 2010).

L’accès à l’irrigation permettrait de réguler les rendements en maïs (Acta-Mires, 2009).

Aléas climatiques,
destruction des récoltes

On ne dispose pas de données sur les risques de gelées au printemps ou sur les dates de premières gelées d’automne qui aujourd’hui impliquent une stratégie assez prudente de choix variétal maïs. Si la température augmente, on pourrait considérer une réduction du risque au printemps comme à l’automne pour le maïs (Brisson et Levrault, 2010).

Autres

L’augmentation de la disponibilité thermique entraîne un décalage vers le nord de la marge de culture du tournesol, qui pourrait s’implanter en Lorraine (Brisson et Levrault, 2010).


Lire la suite>>> Polyculture-élevage en Meuse - quelles possibilités d’adaptation?

 

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