Crise laitière Gérard You (Idele) : « Le pire n’est pas certain, mais reste possible »
Avec la forte baisse des prix sur les marchés laitiers, les éleveurs doivent-ils s’attendre à revivre la même crise qu’en 2009 ? « Trop tôt pour le dire », selon Gérard You. Néanmoins, pour le responsable du pôle Economie des filières à l’Institut de l’Elevage, une crise aussi « dramatique qu’en 2009 » n’est pas exclue. L’expert livre son analyse détaillée sur le plateau de la Space Web TV.
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Analysant la baisse des marchés laitiers enregistrée depuis plusieurs semaines, Gérard You, responsable du pôle Economie des filières à l’Institut de l’Elevage, estime que les éleveurs sont d’ores-et-déjà plongés dans un « marché libéralisé » où la moindre hausse de la production au niveau mondial peut engendrer des baisses de prix importantes.
Selon lui, trois ingrédients conjugués expliquent la forte baisse des marchés laitiers ces derniers mois : une collecte européenne qui a bondi de 5 % au premier semestre 2014, une reprise saisonnière de la collecte néo-zélandaise qui pourrait être forte et très impactante sur les marchés, ainsi que l’embargo russe qui accroît le mouvement baissier.
Sur le plan national, « c’est l’effet domino » ! « Les transformateurs allemands sont très agressifs sur le marché français ». La grande distribution « va s’emparer de cette opportunité pour se livrer à une nouvelle guerre des prix lors des prochaines négociations commerciales. »
L’expert économique de l’institut de l’Elevage reste néanmoins prudent : « Il est trop tôt pour dire que nous vivons les prémices d’une crise d’ampleur semblable à 2009. Mais une telle crise n’est pas exclue. »
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