Lait La France, moteur de la hausse de la production dans l’UE
Avec une collecte en hausse de + 765.000 tonnes durant le premier semestre 2014 par rapport à l’année passée, l’Hexagone est le principal contributeur à l’augmentation de la production de lait en Europe cette année.
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Tous les pays européens producteurs de lait profitent de la bonne conjoncture du prix du lait depuis des mois. Selon la note de conjoncture "Tendance" de l’institut de l’élevage, l’Allemagne, les Pays-Bas et le Danemark dépasseraient allègrement leur quota cette année encore mais la croissance de leur production est moins vive.
Avec une progression de sa collecte de + 765.000 tonnes de lait durant le premier semestre 2014, la France est la principale contributrice à l’augmentation de la production de lait en Europe cette année même si elle peinera encore une fois à réaliser son quota. En juin, le lait y était payé 368 €/t soit supérieur de 7 €/t à celui payé en Allemagne.
Les collectes de tous les pays producteurs sont en forte hausse excepté en Europe du sud. Les pays de l’Europe centrale ne sont pas en reste hormis la République tchèque. La collecte de lait a progressé de 7 % durant le premier semestre de l’année. En Pologne, les éleveurs produisent chaque mois davantage de lait (+ 9 % en juin par rapport à 2013 après + 7 % et + 8 % en avril et mai) stimulés par un prix aussi en hausse (+ 10 % en juin), soit 324 €/t .
L'entrée en production de l'hémisphère sud redoutée
Personne n'est réellement en mesure d’évaluer les incidences de l’embargo russe sur les produits laitiers décidé le 7 août dernier. Toutefois, il a été décidé alors que les marchés de la poudre de lait et du beurre donnaient déjà quelques signes de faiblesse. Les cours ont poursuivi leur repli ces dernières semaines. Les marchés redoutent l’entrée en production des pays de l’hémisphère sud et en particulier de la Nouvelle-Zélande qui réalise en quatre mois la moitié de sa production de lait. Seul un épisode de sécheresse généré par l’El Nino et une moindre production de lait qui s’ensuivrait, pourrait conduire à revoir les prévisions conjoncturelles pour la seconde moitié de l’année.
Cependant, le recul des prix des produits laitiers pourrait accroître les échanges commerciaux car la demande mondiale reste forte. Le niveau des prix au début de l’année avait conduit les pays les plus pauvres à se retirer du marché.
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