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Space 2013 Eleveurs et salariés de Doux et Tilly-Sabco mobilisés pour la venue d'Ayrault

RENNES (Ille-et-Vilaine), 11 sept 2013 (AFP) - Des éleveurs et salariés des volaillers Doux et Tilly-Sabco se rassembleront jeudi en marge de la visite au Space de Rennes du Premier ministre Jean-Marc Ayrault, a-t-on appris mercredi auprès de la Confédération française de l'aviculture (CFA).

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« Eleveurs et salariés se mobilisent pour montrer de manière pacifique l'importance du secteur en termes d'emplois, dans le Grand Ouest en particulier », a expliqué à l'AFP Michel Prugue, président de la CFA. Un millier de personnes sont attendues à partir de 14h jeudi, a-t-il précisé.

Doux et Tilly-Sabco subissent de plein fouet la fin des restitutions, sorte de subventions européennes qui les aidaient à exporter en restant compétitifs face aux poulets brésiliens notamment. « A un moment donné, l'Europe doit avoir des systèmes de compensation », pour faire face aux fluctuations des monnaies, demande Michel Prugue, alors que l'effondrement de la monnaie brésilienne cet été a rendu le poulet brésilien encore meilleur marché.

La fin des restitutions a affecté durement l'activité des deux seuls exportateurs français (et européens) : Doux et Tilly-Sabco. Ce dernier a même annoncé fin août qu'il allait réduire de 40 % sa production. Cette baisse des volumes se répercute également sur les entreprises intermédiaires, comme les accouveurs ou les abattages qui ont d'importants problèmes de trésorerie, insiste Michel Prugue.

La Commission européenne a décidé de supprimer ces aides qui, initialement, devaient se poursuivre jusqu'à fin 2014, alors que la filière est déjà mal en point. La France était le dernier bénéficiaire de ce système, destiné à lui permettre de contrer la concurrence du Brésil sur les marchés du petit poulet congelé à l'export (Arabie Saoudite, Jordanie, Émirats).

Le Collectif avicole français (CAF) avait tiré fin juillet la sonnette d'alarme après la suppression brutale de ces aides, assurant que l'arrêt de ces subventions condamne « à très court terme » les 4.000 emplois directs de la filière export.

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