Pac après 2015 La Fnpl défend une convergence lente des aides et une prime couplée VL
La section "lait" de la Fnsea souhaite que les aides couplées pour les cultures protéagineuses profitent aux systèmes polyculture-élevage et leur permettent ainsi d'être plus autonomes. L'Ichn revalorisée pourrait, selon elle, constituer un complément de revenu indispensable pour les exploitants qui peuvent y prétendre.
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Pour la Fnb, « le secteur bovin-viande doit être prioritaire »
La Fédération nationale bovine faisait aussi sa rentrée ce 4 septembre. Dans un contexte de déprise de la production et de charges élevées qui ne sont pas compensées par des prix de vente assez élevés, la Fnb défend pour 2015 :
• une aide couplée à la vache allaitante portée à 250 euros par vache, selon de nouvelles dispositions qui toucheront l’ensemble des exploitations ;
• un verdissement des aides donnant la possibilité de retourner les prairies permanentes au niveau individuel (modalités d’application de « l’aide verte ») pour développer prairies temporaires, légumineuses, maïs et céréales à paille ;
• l’enveloppe de couplage « 2% protéagineux » doit par ailleurs être affectée à cet objectif d’autonomie alimentaire des exploitations d’élevage ;
• une revalorisation des indemnités de handicaps.
Par ailleurs, moderniser l’élevage impose :
« le renforcement des crédits alloués au Plan de modernisation des bâtiments d’Elevage, et une gestion dans un cadre national, une adaptation des dispositions sur le photovoltaïque afin de favoriser l’implantation en bâtiments d’élevage ruminants et un assouplissement de l’ensemble des contraintes et charges pesant sur l’activité d’élevage. »
En fait, compte tenu de la diversité des systèmes de production, la Fnpl se livre à un exercice d’équilibriste pour prendre en compte les spécificités de chacun d’entre eux. Et sur certains points, elle se démarque des positions de la Fnsea.
Une convergence lente
Mais dans tous les cas de figure, l’application de la réforme de la Pac après 2015 ne peut s’envisager sans une convergence lente pour donner le temps aux éleveurs de s’adapter. En fait, l’idée défendue est d’associer un taux de convergence des aides découplées de 60 % à l’horizon de 2019 avec une prime à la vache laitière couplée.
Pour toutes les exploitations laitières, la redistribution et la majoration des premiers hectares seront aussi retenues.
Pour compenser la baisse des aides des exploitations en polyculture-élevage de dimension plus importante, et qui, par ailleurs, pourraient être tentées d’abandonner l’élevage laitier s'il est insuffisamment aidé, la Fnpl défend un couplage des aides réservées aux cultures de protéagineux conditionné par la présence d’animaux. Cette option rendrait à la fois les systèmes laitiers plus autonomes en protéines végétales, limiterait l’achat de concentrés et compenserait le manque à gagner généré par la baisse des aides au-delà du 52ème hectare.
Revalorisation de l'Ichn
Pour les zones de montagne, la Fnpl compte sur la revalorisation de l’Ichn (1) et l’augmentation du taux de cofinancement par l’Union européenne porté à 75 % pour soutenir davantage les éleveurs laitiers et les inciter à rester en élevage. En haute montagne, il n’est pas exclu que l’Ichn réformée atteigne 450 € par hectare ! C’est à cette condition que l’activité agricole sera préservée dans ces régions défavorisées.
Enfin, prenant acte de la disparition de la Pnva (prime nationale à la vache allaitante) et des 165 M€ budgétisés puisque cette aide ne serait pas euro-compatible, la Fnpl propose de consacrer ces crédits au financement de la modernisation des élevages en les intégrant dans un programme spécifique du second pilier. Celui-ci bénéficierait alors d’un cofinancement de l’Union européenne. Ceci dit, cette dernière mesure suppose que ces 165 M€ restent inscrits au budget du ministère de l’Agriculture alors que le gouvernement prévoit de réduire ses crédits de 5 % en 2014 !
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