Docilité des races allaitantes Les taureaux pourront bientôt être indexés sur leur comportement
La mesure du comportement des jeunes bovins viande lors de la pesée et du pointage est en cours depuis un an et demi. L’objectif est d’éliminer de la reproduction les animaux trop vifs qui pourraient s’avérer dangereux et d’indexer les taureaux sur leur capacité à transmettre leur docilité.
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D’après les chiffres 2011 de la Msa, 22 % des accidents du travail sont liés directement aux animaux (3.489 accidents liés aux animaux en 2011). (© Terre-net Média) |
« Les premiers tests ont été effectués auprès des éleveurs de la base de sélection Limousin sur des veaux issus de taureaux connus pour leur caractère particulièrement docile ou au contraire plutôt agressif, explique Olivier Leudet de l’Institut de l’élevage. D’après ces expérimentations, menées avec l’Inra et l’OS Limousin, la docilité semble être un caractère relativement héritable (de 0,15 à 0,30), nous parviendrons donc à terme à sélectionner des animaux qui le sont de plus en plus. C’est un critère de sélection important car les troupeaux allaitants s’agrandissent et les éleveurs ont de moins en moins de temps à consacrer à la familiarisation de l’ensemble de leurs animaux à la présence humaine ».
Le comportement de 66.000 veaux mesuré l’an dernier
Les mesures de comportement des veaux sont prises chez les éleveurs volontaires adhérents au contrôle de performance de Bovins Croissance en formule complète (pesée et pointage). Au cours de la campagne 2012, le comportement de plus de 66.000 animaux a été mesuré par les techniciens de Bovins Croissance, dont : 36 % de veaux limousins, 31 % de charolais, 14 % de blondes d’Aquitaine et 19 % dans les autres races allaitantes.
La docilité des animaux est mesurée deux fois : lors du pointage (bâtiment ou au pré) et une fois lors de la pesée en cage de contention. « L’objectif est de réaliser une évaluation génétique sur les caractères de réaction face à l’homme dans le milieu habituel des bovins et lorsqu’ils se sentent "pris au piège". Car il semblerait que les caractères génétiques en cause soient légèrement différents selon ces deux situations. Reste à savoir si une seule de ces deux mesures suffirait à sélectionner convenablement les bovins sur leur comportement. »
Les comportements en liberté dans le milieu de vie ou en cage de contention peuvent être différents et ne feraient pas appel aux mêmes gènes. (© Terre-net Média) |
Test lors du pointage morphologique : la réaction du veau face à un homme inconnu est évaluée par le pointeur en fonction des allures de l’animal dans son milieu de vie. Le pointeur mentionne également s’il y a présence des mères ou non ainsi que la surface disponible.
Grille de notation du comportement au pointage
Codification de la mesure au pointage
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Réaction de l’animal
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Vient vers
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Immobile
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Marche
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Marche vite
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Court
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En alerte
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Charge
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Test lors de la pesée au sevrage vers 7 mois : le pointeur évalue le veau dans la case de contention durant une dizaine de secondes et compte le nombre de signes d’agitation (baisse la tête, fait des pas en avant ou en arrière, tente de se retourner,…)
« Pendant ces tests, l’éleveur doit adopter une attitude neutre et il faut éviter les éléments qui pourraient fausser l’évaluation (chien, circulation,…), fait remarquer Olivier Leudet. Par ailleurs, nous cherchons à gommer "l’effet troupeau" dans l’analyse des données ; cet effet dépend notamment du dressage et du temps que les éleveurs ont passé auprès de leurs animaux. »
Un caractère qui sera génotypé d’ici peu
« Au cours de l’année dernière, 13 % des animaux ont été suivis en formule complète par Bovin Croissance. C’est encore peu mais d’ici deux à trois ans nous aurons récolté suffisamment de données pour être en capacité de faire une évaluation Iboval des taureaux. Les premiers index génomiques devraient arriver dans la foulée d’ici quatre ans environ », indique Olivier Leudet.
D’après les chiffres 2011 de la Msa, 22 % des accidents du travail sont liés directement aux animaux (3.489 accidents liés aux animaux en 2011).
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