Table ronde au ministère La filière volaille fait un état des lieux pour essayer d'aller mieux

Les ministres de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, et délégué à l'Agroalimentaire, Guillaume Garot ont mis autour de la table éleveurs, industriels et grande distribution. Objectif : « construire une stratégie de filière », a expliqué Guillaume Garot à quelques journalistes.

Car si la France est plutôt « bonne » sur les poulets labellisés, elle a du retard dans les poulets d'entrée de gamme destinés au marché intérieur. L'Hexagone importe aujourd'hui 44 % de ces poulets bon marché des Pays-Bas, Belgique ou d'Allemagne, vendus en morceaux et destinés essentiellement aux industries et à la restauration, rappelle le ministre.

Il faut donc créer des unités de production, renforcer les entreprises qui produisent déjà ce type de volailles, en s'aidant notamment de fonds de la Banque publique d'investissements (BPI), a-t-il détaillé.

A l'export, la France doit se diversifier, en proposant par exemple de la charcuterie de volailles. A ce jour, les entreprises tricolores exportent surtout des petits poulets surgelés pour le Moyen-Orient.

« L'ambiance était décontractée » et « nous avons tous convenu que le rapport fait par le délégué interministériel Alain Berger sur la filière était exhaustif », a réagi auprès de l'AFP Michel Prugue, président de la Confédération française de l'aviculture (CFA). Mais maintenant « je suis impatient, j'attends la construction d'une véritable relation producteurs-transformateurs-distributeurs », a-t-il ajouté.

« Sur les importations, la filière doit s'organiser pour reconquérir des parts de marché », a-t-il insisté, regrettant que sur ce sujet là, l'un des principaux acheteurs de poulets étrangers - la restauration hors foyer - ne soit pas présente à la table-ronde.

Après avoir réuni les acteurs du lait la semaine dernière, la filière porcine et volaille cette semaine, Guillaume Garot a par ailleurs annoncé qu'il présentera le 30 mai un contrat de filière, avec des « propositions opérationnelles » pour redynamiser le secteur.