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Cétose subclinique Un quart des vaches en acétonémie dans l’ouest de la France

Une étude menée sur les troupeaux laitiers de l’ouest de la France, a cherché à connaître le pourcentage de vaches en cétose subclinique selon leur rang et leur semaine de lactation. Ce trouble du métabolisme énergétique atteint 30 % des vaches en troisième lactation et plus. Cinq semaines après vêlage, plus de 40 % des laitières sont en cétose subclinique.

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Le Ketotest permet de détecter la présence des corps cétoniques dans le lait. (© Terre-net Média)
Difficile à diagnostiquer en élevage, la cétose (ou acétonémie) subclinique est liée à un déficit énergétique en début de lactation. Ce trouble du métabolisme énergétique de la vache laitière est responsable d’importantes pertes économiques, notamment par ses effets néfastes sur les performances de reproduction. Un rapport TB/TP inférieur à 0,7 est un signe de déficit énergétique. Dans les jours qui suivent le vêlage, la capacité d’ingestion de la vache ne suffit pas à combler son déficit énergétique. La vache pompe sur ses réserves lipidiques, ce qui entraîne un amaigrissement de l’animal et la libération de corps cétoniques dans l’organisme.

Une étude* menée sur 22 troupeaux laitiers de l’ouest français, principalement en race Prim’holstein, a cherché à connaître le pourcentage (ou prévalence) de vaches en cétose subclinique selon leur rang et semaine de lactation.

Tests avec des bandelettes Ketotest

Les 615 prélèvements de lait ont été réalisés entre une et huit semaines après le vêlage. L’analyse des corps cétoniques du lait est réalisée immédiatement après le prélèvement. Le test semi-quantitatif Ketotest retenu mesure le beta-hydroxybutyrate du lait. A la lecture de la bandelette Ketotest, les vaches dépassant la valeur seuil de 200 μmol/l ont été retenues comme étant en cétose subclinique.

Un quart des vaches

La prévalence réelle de la cétose subclinique observée dans cette étude est de 24.6 % des vaches, ce qui est proche de celle déjà rapportée en France sur un effectif plus faible (21 %, Ferré 2008). La cétose subclinique apparaît comme plus fréquente durant la cinquième semaine de lactation. De même, les animaux en troisième, quatrième lactation et plus semblent plus sensibles à ces troubles de métabolisme énergétique.


% de vaches en cétose durant les premières semaines. (© 3R/Idele)

L'effet n'est pas significatif pour le rang de lactation 1. (© 3R/Idele)

« Dans le cadre de la gestion des troubles du métabolisme énergétique, le test rapide Ketotest permet de réaliser un suivi épidémiologique de la prévalence de cétose subclinique à l’échelle du troupeau », mentionne l’étude. Ces données sur un large effectif constituent un état des lieux de la prévalence de la cétose subclinique en élevage laitier dans l’ouest de la France, il pourra être complété par des analyses statistiques sur le lien entre cétose subclinique et les pathologies intercurrentes (métrites, mammites,déplacement de caillette, non-délivrance,….) ainsi que les paramètres de production et de reproduction.  

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