Salon de l'agriculture Chabal, 1.790 kilos, poids lourd en route vers un nouveau titre
Il a l'oeil doux et le poil roux bouclé, placide bien qu'à l'étroit dans son box : Chabal, un taureau Rouge-des-Prés de cinq ans et demi, affichait 1.790 kilos à la pesée dimanche, ce qui en fait le poids lourd incontesté et probable champion du 50ème Salon de l'Agriculture.
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La race Normande sera à l'honneur cette année et a ouvert le bal des concours du Sia dimanche. (© Terre-net Média) |
« Et encore, il a sûrement perdu une cinquantaine de kilos pendant le transport à cause du stress», estime Eric Coquereau, éleveur avec son frère Thierry à Morannes, dans le Maine-et-Loire, à quatre heures de route de Paris. Chabal - baptisé d'après le rugbyman surnommé "l'Anesthésiste", "Attila" et autres "Caveman" (l'homme des cavernes) - est bien parti pour remporter vendredi son troisième titre consécutif de champion des mâles adultes dans les races à viande, en autant de participations au Concours général.
Le taureau avait fait sensation dès son entrée en scène en 2011 : alors qu'il concourait dans la catégorie des "jeunes" (moins de 4 ans), il battait déjà le poids du champion adulte. Et Chabal a de la marge, prévient son éleveur, puisqu'à ce jour le record du monde est détenu par un taureau de 1.922 kilos, qui avait dix ans lors de la pesée. Pour atteindre ce poids de forme, il a ingéré en complément des céréales et du foin habituels de la pulpe de betterave et des tourteaux de lin, qui poussent la masse musculaire.
Déjà 51 veaux à son actif
Du coup, à Paris, Chabal déborde de son carré de paille. Eric Coquereau le promène le matin avant l'arrivée des visiteurs jusqu'à la douche pour lui dégourdir les articulations en le tenant par un anneau dans le nez. Pour le mener au ring vendredi après-midi, dans les allées très fréquentées, il organisera par précaution une petite ceinture de sécurité sur son passage. A un jeune rival qui lui cherchait des noises, cet automne lors d'un concours, le champion avait cassé une corne d'un coup de sabot.
Rançon de la gloire : Chabal ne goûte plus à la bagatelle en raison de son poids. « D'habitude, en rentrant du Salon, je lui faisais perdre 300 à 400 kilos pour la monte (des vaches). Mais cette année, j'ai encore 250 paillettes en stock », confie l'éleveur qui anticipe une forte demande. Son champion a déjà 51 veaux à son actif, dont deux lui tiennent compagnie au pré. Chabal espère la visite de son illustre parrain d'ici la fin de la semaine : l'ancienne star du XV de France, aujourd'hui tête de gondole du Lyon OU en pro D2, a été contacté. « S'il est sur Paris, il passera », d'après l'éleveur.
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