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Les 4 et 5 janvier 2013 « Sauvons l’élevage ! » à Nantes et à Tulle où la CP dévoilera son plan

Quinze jours avant le scrutin des élections des Chambres d’agriculture, la Confédération paysanne organisera deux rassemblements nationaux pour interpeler le gouvernement sur la situation d’urgence dans laquelle se trouve l’élevage en France.

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La Confédération paysanne a lancé un site "Sauvons l'élevage". (© Confédération paysanne)
En apprenant la semaine dernière, les écarts de revenu inégalés entre les éleveurs et les agriculteurs, confirmant le marasme dans lequel sont plongées les filières animales, le mouvement "sauvons l’élevage !", lancé il y a quelques semaines par la Confédération paysanne prend tout son sens. Il traduit, une nouvelle fois, la situation d’urgence dans laquelle se trouve l’élevage en France. « Après s’être concentré, on entame sa disparition ! », défend Gérard Durand, secrétaire général de la Confédération paysanne « avec des éleveurs prêts à se reconvertir et des jeunes sans moyens de reprendre des fermes faute de revenu garanti ».

"Sauvons l’élevage !" est, selon la CP, d’abord un mouvement de fond qui s’inscrit au-delà des questions partisanes et électoralistes, même s'il est devenu un outil de campagne de la Confédération paysanne pour les élections des Chambres d’agriculture. C’est un appel lancé auprès des éleveurs et de l’ensemble de la population. « Nous encourageons à signer sur notre site http://sauvonslelevage.fr/sle/ pour se mobiliser autour de la problématique de l’élevage », explique le secrétaire national. Et en organisant deux rassemblements les 4 et 5 janvier prochains, à Nantes et à Tulles, dont les maires étaient Jean-Marc Ayrault et François Hollande désormais premier ministre et président de la République, la Confédération paysanne souhaite interpeller les pouvoirs publics sur « ce qu’on veut comme élevage en France et en Europe ».

Un plan pour l'élevage dévoilé en janvier

« L’acte de produire doit être le premier à être payé ». Aussi, pour « redonner une visibilité et des perspectives sur tous les territoires », le plan pour l’élevage en cinq points qui sera dévoilé en janvier prochain fera des propositions pour renouveler les générations en cassant le carcan du dispositif actuel de l’installation (avec la fin de l’âge limite) et surtout « en donnant une garantie de revenu aux producteurs ». Ce plan visera aussi à organiser l’autonomie alimentaire des exploitations agricoles. Et une fois le budget de la Pac voté, son entrée en application supposera le recouplage des aides pour les maintenir au plus près de la production. « Ce sont les Pmtva qui ont permis à la Corrèze de préserver ses troupeaux allaitants », rappelle Philippe Revel, de la commission "viande bovine". Enfin, il est urgent de réintroduire des outils de régulation et de maîtrise de la production.

Les éleveurs de la CP veulent prendre leur destin en main. Aussi, l’initiative d’Orama de créer le fonds de modernisation céréaliers – éleveurs (Fmce) est mal perçue. « Nous ne voulons pas que l’on nous dise comment et avec qui produire », défend, Yves Sauvaget, responsable de la Commission lait de la CP. « Il n’est pas question de mettre les éleveurs en situation de dépendance. Nous voulons une politique publique et non pas une opération pièces jaunes », ajoute Gérard Durand. Et de toute façon, « les sommes en jeu sont sans aucun rapport avec les fonds nécessaires pour réduire le déséquilibre entre la situation des éleveurs et des céréaliers ».

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