Lancement du Fmce 2 € pour moderniser l’élevage français
Orama et quatre associations spécialisées de la Fnsea (Fnpl, Fnp, Fnb et Cfa) ont lancé le Fonds de modernisation céréaliers-éleveurs (Fmce). Il sera porté par Intergrains et alimenté par une cotisation volontaire de 2 euros par tonne de céréales et d’oléo-protéagineux vendue durant la campagne 2012/2013.
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Philippe Pinta, président d'Orama, entouré par l'ensemble des représentants des collèges du comité de gestion du Fmce porté par Intergrains. (© Terre-net média) |
« Si on parvient à contractualiser 30 % de la production, nous parviendrons à influencer le marché qui sera porteur dans les dix prochaines années », a déclaré Pierre Chevalier, président de la Fnb, qui assistait au lancement du Fmce.
Des projets financés au second semestre 2013
C’est ce genre de projets que ce Fonds de modernisation financeraient quand les cotisations seront collectées. Mais patience ! Il vient juste d’être lancé ce 23 octobre par Orama (Agpb, Agpm, Fop) associée avec les sections spécialisées de la Fnsea (Fnb, Fnpl, Fnp et Cfa). Il sera porté par la nouvelle association Intergrains dont les statuts viennent d’être établis mais les projets retenus ne seront pas financés avant le second semestre 2013.
Il faut, en effet, installer la nouvelle structure, lancer des appels à projets, définir ceux qui seront finançables et évidemment, collecter les cotisations volontaires pour alimenter ce fonds.
Le même jour, la Fnsea a lancé sa nouvelle campagne en faveur des métiers de l’Agriculture. Pour en savoir plus, cliquez sur : l’emploi, le nouveau fer de lance de la campagne de la Fnsea. |
Donc tout reste à faire. Philippe Pinta, président d’Orama et les associations spécialisées de la Fnsea se sont entendus pour que les fonds collectés financent exclusivement des projets individuels ou collectifs visant à inverser le recul des investissements sur les exploitations d’élevage et à accroître leur compétitivité. Le déclin de l’élevage de ces dix dernières années réduit d’un million de tonnes la consommation de céréales destinées à l’alimentation animale et accroît les importations françaises de produits animaux, déplore Orama. Autrement dit, le fonds ne financera pas des investissements obligatoires comme les mises aux normes.
En fait, il reviendra à « un comité d’engagement de décider des utilisations du Fcme » sans monter une nouvelle usine à gaz, explique encore Philippe Pinta. Il sera composé des collèges des producteurs de grains (Agpb et Agpm), des éleveurs (Fnb, Fnpl, Fnp et Cfa), des collecteurs de grains (Coop de France entre autres) et des syndicats à vocation générale (Fnsea, JA, CP et CR). Mais La Coordination rurale a d'emblée décliné l'invitation.
Une cotisation volontaire mais pas obligatoire
Pour alimenter le fonds, l’appel à cotisations sera lancé à la fin de la campagne. Un courrier adressé aux céréaliers les invitera à donner l’ordre à leur collecteur de prélever une cotisation de 2 euros par tonne de céréales ou d’oléagineux vendue durant la campagne 2012/2013 et à verser la somme collectée à Intergrains.
La cotisation sera volontaire. La rendre obligatoire n’est pas « eurocompatible ». Le Fmce sera un vif succès si la cotisation appelée est déductible. Or le ministère de l’Economie ne s’est pas encore prononcé sur le sujet. En jeu, une collecte de plus de 100 millions d’euros!
Mais surtout, ce fonds sera un succès si les céréaliers se montrent généreux en adhérant tous à l’opération, quelle que soit leur appartenance syndicale, défend Xavier Beulin, président de la Fnsea. Or imaginer une union syndicale sur un sujet aussi sensible, et surtout à trois mois des élections des Chambres d’Agriculture est illusoire. Du reste, il semble déjà acquis que la Coordination invitera ses adhérents à ne pas contribuer à ce fonds et aucun de ses représentants ne siègera au collège des syndicats (un communiqué paraîtra sous 24 heures- Ndlr).
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