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Efficacité alimentaire Energie, azote, fibres,… les solutions de Provimi

Provimi France axe son travail de recherche sur des solutions pour économiser sur l’aliment ou produire plus sans surcoût. La société du groupe Cargill a développé trois produits pour améliorer l’efficacité alimentaire de la protéine (Optitek), de l’énergie (Valéa) et des fibres (Amaferm).

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 Les produits mis au point par Provimi cherchent à limiter les pertes alimentaires des rations pour les vaches laitières.
(© Terre-net Média)

1) Efficacité alimentaire de la protéine : limiter les pertes azotées sous forme d’ammoniac

« Une vache laitière ingère 20 à 23 kg de matière sèche par jour à environ 16 % de matière azotée totale. Cela représente entre 3.200 et 3.700 g de protéine. Même en cherchant bien, on ne retrouve pas plus de 27 à 30 % de cette protéine dans le lait… Le reste est exporté dans les bouses (35 à 40 % de la protéine ingérée environ) et dans les urines (20 à 25 % de la protéine de la ration) … 6 % seront tout de même "conservés" dans l’organisme de l’animal pour renouveler le pool de protéines nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme (muscles, enzymes,…) », explique Jacques Eouzan, directeur du service ruminant chez Provimi.

Pour améliorer l’efficacité protéique, Provimi a développé le produit Optitek dont le rôle est de limiter les pertes azotées. Optitek réduit l’activité des bactéries dégradant les protéines en ammoniac, ce dernier sera ensuite éliminé dans les urines et le lait. La synthèse de protéines microbiennes par les autres bactéries du rumen est alors plus efficace. « Dans le même temps, Optitek réduit les pertes d’énergie sous forme de méthane (CH4), et plus d’énergie disponible pour la flore du rumen, c’est plus de protéine microbienne ! »

Tableau  : essai valorisation de la protéineProvimi, Ferme de Grignon, 2011

 
Témoin
Optitek®
Variation
significativité
Lait (L/j)
32.1
33.5
+ 4.4 %
oui
Matière Protéique (g/j)
1033
1068
+ 3.4 %
oui
TP (g/kg)
33.5
33.4
- 0.03 %
non
Urée
289
284
- 1.7 %
oui
Efficacité protéique
30.6 %
31.6 %
+ 3.26 %
-

Une différence de 3,3 points d’efficacité protéique équivaudrait à une économie de 250 g VL/j de correcteur azoté (à 40 % de Mat).

 

2) Efficacité alimentaire de l’énergie : faciliter la digestibilité intestinale de l’amidon


Valéa améliore la digestibilité de l'amidon by-pass dans l'intestin (© DR)
Les rations trop riches en ensilage de maïs exposent les vaches laitières aux conséquences sournoises d’une sub-acidose prolongée (baisse de la fertilité, fourbure, baisse de l’immunité, etc…) et peuvent pénaliser la production laitière et affecter le taux butyreux. D’autre part, l’ensilage de maïs est une source d’amidon non dégradable dans le rumen (ou by-pass) normalement assimilable dans l’intestin. Souvent, une partie de cet amidon by-pass se retrouve dans les bouses, signe d’une mauvaise assimilation dans l’intestin et d’une perte d’énergie. Pour faire face à ces obstacles, Provimi France a développé Valéa dont l’objectif est de moduler la dégradabilité ruminale de l’amidon et faciliter sa digestion.

D’après Provimi, « en incorporant Valéa à l’aliment de production ou au correcteur azoté, une amélioration de la production laitière est systématiquement observée quel que soit le stade de lactation. Cette augmentation est en moyenne de 0,8 litre de lait. En début de lactation, l’amélioration oscille entre 1,3 et 1,8 litre de lait selon les essais. »

Les effets de Valéa sur la production de lait et/ou les taux butyreux et protéique seraient d’autant plus marqués que la quantité d’amidon dégradable de la ration est importante, sur les vaches fortes productrices.



3) Efficacité alimentaire des fibres : favoriser le travail de la flore cellulolytique

Des mesures de la digestibilité totale des parois végétales (dNDF) réalisées sur 6.300 échantillons d'ensilage de maïs analysés depuis 2009 par Provimi France, montrent une dégradabilité moyenne de 56,9 %. « La plage de variation correcte est de 58 à 60 %. Une dNDF en dessous de 56 % pénalise la valorisation de la ration et la quantité ingérée alors qu’une dNDF au-dessus de 63 % traduit un maïs très digestible pouvant se révéler acidogène », fait remarquer Jacques Eouzan.


La digestibilité des parois végétales (dNDF) des rations à base de maïs pourrait être améliorée. (© DR)

Améliorer la digestibilité des fibres permet d’augmenter la quantité de matière sèche ingérée par les animaux. « Par exemple, chaque unité supplémentaire de dNDF induit une augmentation de la quantité de matière sèche ingérée de 0,17 kg. Cet effet est provoqué par la dégradation plus rapide des fibres dans le rumen et donc un transit plus rapide. La sensation de satiété chez les animaux est alors réduite, ce qui se traduit par une augmentation de la consommation ». De récentes études américaines montrent une amélioration de 0,25 kg de lait (à 4 % de MG) lorsque la dNDF monte de 1%. Les vaches en début de lactation ont une réponse encore plus importante.

Selon Provimi, il est possible d’augmenter la dNDF par l'ajout d’Amaferm dans la ration lorsque les fibres des fourrages sont faiblement accessibles par la flore ruminale.


Amaferm améliore le travail de la flore cellulolytique, permettant ainsi de gagner
jusqu’à 18 points de dNDF sur les ensilages maïs.  (© DR)

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