Flambée des prix agricoles Les éleveurs en difficulté pour ne pas s’être engagés dans la contractualisation interfilière selon Coop de France
A défaut d'outils de régulation efficaces, lutter contre la volatilité des prix et gérer leur hausse doivent pousser les filières à s'organiser, défend Coop de France.
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L'indice des prix des productions animales compense à peine la hausse des matières premières agricoles. (© Terre-net Média) |
« La contractualisation a été admise par les éleveurs et par l’ensemble de la profession », reconnaît Coop de France mais « ils ont peur de s’engager dans une politique contractuelle ». « Toutefois, il ne faut pas croire que les céréaliers sont payés 260 euros la tonne de blé », ajoute t-il « car beaucoup d’entre eux se sont positionnés sur le marché à terme il y six ou huit mois, persuadés, eux aussi, que la conjoncture des prix serait cet été moins favorable. Enfin, n’omettons pas que les agriculteurs ont la liberté de vendre à qui ils veulent leurs blés ou leurs orges pour profiter eux aussi des opportunités que leur offrent les marchés ! »
L’accord du 3 mai 2011 et la répercussion des prix ne fonctionnent pas non plus pour les mêmes raisons, rappelle aussi Coop de France. La grande distribution rechigne à être la courroie de transmission de la hausse des prix des matières premières agricoles parce que les éleveurs et les céréaliers n’ont pas été en mesure de s’organiser. Autrement dit, la volatilité des cours des matières premières agricoles subie par les éleveurs résulte d’abord de l’inorganisation des filières et de l’opportunité alors offerte aux marchés financiers de s’y engouffrer pour l’accentuer.
Lot de consolation
La proposition de constituer un fonds spécial de 100 millions d’euros est défendue par Coop de France mais il reste à l’alimenter. Or la cotisation envisagée de 2 euros par tonne de céréales n’a aucun caractère obligatoire. Au contraire, elle est volontaire. Par conséquent, les 100 millions escomptés reposent exclusivement sur la générosité de l’ensemble des agriculteurs. Sur le terrain, seront-ils prêts à payer la future cotisation, souvent rétroactivement, puisqu’une partie de leur récolte est déjà vendue?
En attendant, le mode de perception de cette cotisation n’est pas défini. La confier aux collecteurs est tout à fait envisageable.
N’est pas non plus défini l’emploi des fonds collectés. Jean-Michel Serres, président de la Fédération national porcine suggère d’allouer une partie du fonds aux éleveurs de porcs pour financer en partie la mise aux normes des bâtiments de truies gestantes.
Pour en savoir plus, cliquez sur : les coopératives agricoles vigilantes lors de la conférence environnementale. |
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