Au Space 2012 Les éleveurs bretons ont foi dans l’avenir selon le Crédit agricole de Bretagne
Malgré la volatilité des prix, les contraintes environnementales et les normes sanitaires, les quatre caisses régionales du Crédit agricole de Bretagne estiment que la situation économique des éleveurs est saine.
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Au centre, Christian Talgorn, président du Crédit agricole de Bretagne. A sa gauche, Guillaume Rousseau, directeur du CA d’Ille-et-Vilaine et à sa droite, Jérome Guiard, directeur du CA des Côtes-d'Armor. (© Terre-net Média) |
Il est vrai que les agriculteurs restent des clients sûrs, qui remboursent des prêts quitte à réduire le niveau de vie en période de crise. Dans les Côtes-d’Armor, les encours de prêts de 4,2 milliards d’euros ont crû de 3,14 % depuis le début de l’année. Mais ces chiffres ne donnent pas d’indication sur le niveau d’endettement des éleveurs auprès de leurs fournisseurs d’aliments entre autres.
En fait, Christian Talgorn, président du Crédit agricole de Bretagne a souhaité montrer qu’en cette période de crise financière qui n’a pas épargné la maison mère, le Crédit Agricole SA, les activités de banque de proximité se portent très bien. Le Crédit Agricole reste la banque de près de trois agriculteurs sur quatre en Bretagne.
La rareté pourrait financer la mise aux normes.
Et certains chiffres parlent d’eux-mêmes. Avec une croissance de 25 % par rapport à 2011, le développement du financement Argilor (prêts alloués pour financer des matériels) traduit la foi en l’avenir des éleveurs en Bretagne, selon Guillaume Rousseau, directeur du CA d’Ille-et-Vilaine. Est en crise, comme le révèle la décision prise par le tribunal de Quimper, le 10 septembre dernier, le secteur de l’abattage en surcapacité.
L’accompagnement des producteurs de porcs par le Crédit Agricole pour mettre aux normes les bâtiments de leurs truies gestantes, s’inscrit, même tardivement, dans la même dynamique que celle observée dans la filière œufs. Au final, le Crédit s’attend à une baisse des capacités de production de 6 à 7 %. Les conventions cadre, passées avec les groupements de porcs et Sofiprotéol, permettent de financer les mises aux normes d'élevages les plus tendues.
Sans l’avouer explicitement, cette baisse de capacité de production pourrait aider les éleveurs à redresser leur bilan compte tenu de la hausse des cours des porcs qu’elle génèrera ; une hausse plus que proportionnelle à la diminution de la production. Ce scénario est celui déjà observé dans le secteur de l’œuf au début de l’année. Autrement dit, la rareté pourrait financer la mise aux normes.
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