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Groupe Doux (Mis à jour le 26 juin 2012) Le président de la Fnsea se veut « malgré tout optimiste »

Xavier Beulin a estimé vendredi qu'il fallait rester « malgré tout optimiste » à propos du groupe Doux et surtout éviter son dépeçage, après l'annonce de la mise en vente du volailler par son administrateur judiciaire. Solidarités paysans propose d'accompagner les éleveurs pouur faire valoir leurs droits.

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Xavier Beulin, président de la Fnsea : « Ce qui me surprend
dans cette affaire, (c'est que) le groupe en lui-même dégage
aujourd'hui une rentabilité ». (© Terre-net Média)

Prié de dire si l'on peut encore être optimiste à propos de Doux, le président de la Fnsea a répondu à l'Afp : « Il faut l'être. Ce qui me surprend dans cette affaire, en dehors du poids de la dette qui est très lourd, (c'est que) le groupe en lui-même dégage aujourd'hui une rentabilité ».

« Donc, on n'est pas dans un cas de figure où il y a des foyers de pertes très importants. Sans doute dans telle ou telle activité (il y a une perte), mais au global, le groupe a gagné de l'argent. Simplement, il est impacté par une dette qui est monstrueuse aujourd'hui et qui engloutit la plupart des résultats », a analysé le dirigeant syndical, interrogé à Ploufragan (Côtes-d'Armor), où il assistait à l'assemblée générale du Marché du porc breton (Mpb) qui fêtait ses 40 ans.

« Regarder la capacité à rebondir »

« C'est ce qui me rend tout de même, malgré tout, optimiste sur une solution qui peut être recherchée dans les jours qui viennent », a poursuivi le président de la Fnsea. « En tout cas, nous allons, nous, activement participer à cette recherche. Cela va de soi », a-t-il ajouté. « Je redis une nouvelle fois que nous allons tout mettre en oeuvre pour que le groupe ne soit pas dépecé », a assuré M. Beulin.

 

Conseils aux éleveurs créanciers

« Le dépôt de bilan a pour but de préserver les intérêts de la famille Doux, les éleveurs doivent s’organiser pour préserver les leurs. » Dans un communiqué paru le 25 juin, Solidarités paysans prodigue quelques conseils aux paysans créanciers du groupe industriel pour être payés.
« A partir de la date du 15 juin 2012, ils ont deux mois pour déclarer leurs créances auprès du mandataire désigné par le tribunal de commerce de Quimper (Maître Nicole Elleouet 9, rue Neptune - CS 71937 - 29200 Brest et SCP B.T.G.S. prise en la personne de Maître GORRIAS Stéphane 1, place Boieldieu 75002 Paris.) Après le 15 aout 2012, toute créance non déclarée sera perdue. »
Solidarité Paysans et la Confédération Paysanne, « tiennent à la disposition des éleveurs un formulaire « Modèle de déclaration de créance » et proposent aux éleveurs, un accompagnement et une aide pour cette déclaration, permettant de préserver leurs intérêts.
Pour plus d’informations, Solidarité paysans communique plusieurs numéros de téléphone dont SOS Paysans 44 : 02 40 74 47 38.      FH

« C'est ce qui me paraît essentiel aujourd'hui. Il faut sauver toutes les activités et, évidemment, regarder de la manière, je l'espère, la plus collégiale et la plus française possible, la capacité de rebondir, parce que, malgré tout, c'est un groupe qui reste très important pour des régions entières, évidemment la Bretagne, les Pays de la Loire mais aussi le centre et le nord de la France », a-t-il souligné.

 

« Un découpage assumé et pas subi »

« Je crois qu'il faut que les administrateurs judiciaires recherchent une solution globale, quitte ensuite, éventuellement, à avoir un découpage. Mais du moins, ça serait un découpage qui serait assumé et pas subi », a-t-il relevé. Le manque de trésorerie de Doux était « le point difficile », cela se savait « depuis plusieurs jours », a indiqué Xavier Beulin. « Semble-t-il, la vente d'un actif n'a pas été suffisante pour redresser la trésorerie », a-t-il ajouté.

L'administrateur judiciaire de Doux a annoncé vendredi qu'il « amorçait officiellement aujourd'hui la procédure de recherche d'un repreneur », en raison des problèmes de trésorerie du groupe. Ex-leader européen de la volaille, le groupe familial Doux, basé à Châteaulin (Finistère), compte 3.400 salariés et travaille avec 700 à 800 éleveurs. Il avait été placé en redressement judiciaire le 1er juin.

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