Agriculture biologique Positionner dès maintenant tous les curseurs à 20 % pour coller à l’objectif de 20 % de surfaces en 2020
La fédération nationale d’agriculture biologique a confirmé, lors de son assemblée générale, l’objectif d’atteindre 20 % de surfaces bio en 2020. Anticipant le changement de gouvernement, la filière avait transmis en novembre une liste de vingt propositions de mesures nécessaires à ce déploiement. Elle les réitère en les déclinant par ordre de priorité.
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Lors de son assemblée générale, la fédération nationale de l’agriculture biologique a réaffirmé l’objectif d’atteindre 20 % de surfaces bio en 2020, intention déjà relayée à travers la campagne nationale, « 2012 : Osons la bio ! », lancée cette année. Une liste de vingt propositions a été faite aux pouvoirs publics pour « un développement de la bio grâce à des politiques publiques pérennes et ambitieuses ». La Fnab demande, notamment, au président de la République d’appliquer certaines mesures d’urgence, telles que « la suppression de la niche fiscale que représentent les agro-carburants, l’application immédiate des dispositifs de protection des zones de captages d’eau et la construction d’une fiscalité préventive plutôt que réparatrice, l’interdiction totale de la culture d’Ogm ». Enfin, la filière réclame « la qualification officielle de l’institut technique de l’agriculture biologique qui deviendrait membre du réseau Acta et bénéficierait de crédits publics pérennes ».
Des moyens à la hauteur de l’objectif
La Fnab, par la voix de son président Dominique Marion, souhaite « une action publique volontariste, réactive, continue et rigoureuse sur l’ensemble de la mandature 2012-2017 à l’égard de la bio ». Ainsi, outre les points d’urgence énoncés plus haut, d’ici 2020, la Fnab demande, notamment, que « soit redéfinie une politique d’intérêt général d’accès au foncier agricole, avec de nouvelles orientations publiques données aux Safer ». La filière réclame « une réorganisation du déploiement des fonds professionnels agricoles, issus notamment des taxes parafiscales payées par les agriculteurs, pour une allocation à hauteur de 20 % - soit l’objectif de part de la bio dans l’agriculture française - aux moyens d’accompagnement, de recherche et programme d’études, de communication professionnelle, dédiés à la filière ». Enfin, plus globalement, la Fnab incite à « veiller à obtenir un réel verdissement de la Pac pour que s’engage la conversion agro-écologique de l’agriculture ».
Ne pas confondre bio et local
Un message vidéo de Stéphane Le Foll, diffusé lors de la séance, a confirmé son engagement à « porter un message fort sur l’agriculture biologique », notamment pour l’approvisionnement des cantines au niveau des collectivités locales. Un point important pour François Thiéry, président de l'Agence bio, qui prévient de dérives du bio vers le local « un concept encore dépourvu de cadre. Parle-t-on du lieu de production, de transformation, de commercialisation, de provenance des intrants ? Nous prônons le bio local ! »
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