Une sous-réalisation de 1,5 million de tonnes du quota laitier national

Avec 24 millions de tonnes de litres de lait collectés, la campagne 2011/2012 atteint un niveau jamais observé depuis mars 1988. Toutefois, la collecte serait inférieure de 3 % environ au quota fixé à 25,5 millions de tonnes.

Depuis le mois d’avril, la collecte hebdomadaire de lait décline comme chaque année, après avoir atteint son pic fin mars, tout en restant supérieure à celle de l’an passé de près de 10.000 tonnes (source FranceAgriMer).

En mars 2012, la collecte de lait de vache est relativement stable par rapport à mars 2011 (+0,7 %), note une étude du service de la statistique et de la prospective.

Un niveau jamais observé depuis 1988

Le niveau attractif du prix du lait payé aux producteurs continue de soutenir l’activité. Sur l’ensemble de la campagne 2011/2012, la progression de la collecte de lait de vache (4,1 %) serait de 3,4 %, une fois pris en compte le correctif matière grasse et le caractère bissextile de l’année, par rapport à la campagne précédente.

Avec 24 millions de tonnes de lait collectés, la campagne 2011/2012 atteint un niveau jamais observé depuis mars 1988. Toutefois, la collecte serait inférieure de 3 % environ au quota fixé à 25,5 millions de tonnes, réévaluation comprise. L’écart qui avait augmenté depuis la campagne 2008/2009 se réduit.

Des marchés tenus par la vigueur de la demande
(Cyclope 2012)

Selon l'édition 2012 du Cyclope, les marchés mondaux, la production laitière des Etats Unis et en Amérique du Sud se développe régulièrement. En Océanie, la production progresse avec le retour à la normale des conditions climatiques. En revanche, elle devrait continuer de stagner en Australie.
Les perspectives sont donc plutôt, sauf accident climatique, à une forte augmentation des surplus exportables que la demande devra absorber sous peine de conduire à une forte réduction des prix. Les fondamentaux de la croissance sont présents de part et d’autre du monde (Maghreb, Asie) mais la crise économique en Europe pourrait infléchir ces tendances et déséquilibrer les marchés mondiaux des produits locaux.

La sécheresse du printemps 2011 a un peu ralenti la progression de la production de lait durant les premiers mois de la campagne de 2011. Cedi dit, les rééavalutations successives du quota national sont prises en compte par les éleveurs avec un temps d'arrêt.

Sur l’ensemble de la campagne 2011/2012, la collecte de l’Union européenne dépasserait de plus de 2 % celle de la campagne précédente. Six états membres dont l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Irlande dépasseraient leurs quotas de livraisons. Le Royaume–Uni qui a retrouvé une collecte dynamique, terminerait malgré tout sa campagne laitière en nette sous-réalisation.

Les exportations françaises au beau fixe

La production de lait est encouragée par la demande étrangère. Elle tire les fabrications des principaux produits laitiers, fromages exceptés. Parmi les produits de grande consommation, les fabrications de laits conditionnés progressent de 11 %, grâce à des exportations en hausse de 56 % par rapport au très bas niveau observé l’an passé.
Au premier trimestre 2012, les fabrications industrielles sont également en hausse par rapport à l’an passé. Celles de beurre augmentent de 5 % et les exportations de 42 %. Les poudres de lait écrémé sont bien orientées tant en fabrication (+5 %) qu’à l’exportation (+16 %), ce qui n’est pas le cas des poudres grasses (respectivement –4 % et –20 %).

Campagne laitière 2011/2012 Une sous-réalisation du quota national de 25,5 Mt réduite à 1,5 Mt

Un niveau jamais observé depuis 1988

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