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Alimentation des laitières Les drêches de distillerie de blé confirment leur intérêt

Coproduits des agrocarburants, les drêches de distillerie de blé peuvent être valorisées par les vaches laitières en remplacement du tourteau de colza industriel. D’après l’essai présenté aux journées 3R, les performances laitières restent identiques avec des drêches de blé à la place du colza, mis à part le taux protéique qui baisse d’un point.

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Le prix d’achat des drêches, par rapport aux tourteaux de colza ou de soja, est le premier déterminant du taux de
substitution dans la composition de la ration. (© Terre-net Média)

L’arrivé des agrocarburants génère une forte disponibilité en coproduits sur le marché. Afin de valoriser les drêches de blé qui en sont issues, l’Institut de l’élevage, Désialis et la Chambre d’agriculture du Maine-et-Loire ont mené une étude à la ferme expérimentale des Trinottières.

L'objectif de l'essai est de mesurer sur des vaches laitières en début de lactation l'impact zootechnique de l'utilisation de rations introduisant partiellement (50 %) ou en totalité (100 %) des drêches de blé en substitution du tourteau de colza industriel. Ces essais menés sur 3x19 vaches Prim’holstein étaient comparés à une ration d'ensilage de maïs et d’enrubannage de luzerne corrigée avec du tourteau de colza industriel.

Méthode :

L’essai a été réalisé sur vaches laitières en début de lactation, en blocs complets pendant 10 semaines avec une période de pré-expérimentation. Les ingestions individuelles (Msi) et le lait brut (LB) étaient mesurés quotidiennement, les taux butyreux (TB) et protéique (TP) l’ont été deux fois par semaine.

La ration du lot témoin (TC) contenait 62,7 % d’ensilage de maïs, 13,0 % d’enrubannage de luzerne, 19,1 % de tourteau de colza industriel, 3,7 % de tourteau de colza tanné et 1,5 % d’autres constituants (carburée, minéraux, carbonate de calcium et sel). L’équilibre de cette ration était de 0,89 Ufl, 95 g de Pdin et 90 g de Pdie par kg de MS.

La ration du lot 2 (TC DB) contenait 61,4 % d’ensilage de maïs, 13,0 % d’enrubannage de luzerne, 10,9 % de drêches de blé, 9,6 % de tourteau de colza industriel, 3,7 % de tourteau de colza tanné et 1,4 % d’autres constituants (carburée, minéraux, carbonate de calcium et sel). L’équilibre de cette ration était de 0,91 Ufl, 95 g de Pdin et 90 g de Pdie par kg de MS.

La ration du lot 3 (DB) contenait 60,0 % d’ensilage de maïs, 13,0 % d’enrubannage de luzerne, 21,7 % de drêches de blé, 3,7 % de tourteau de colza tanné et 1,6 % d’autres constituants (carburée, minéraux, carbonate de calcium et sel). L’équilibre de cette ration était de 0,93 Ufl, 95 g de Pdin et 90 g de Pdie par kg de MS.

 -1 point de TP avec des matières protéiques similaires

« Les rations distribuées aux animaux ont été consommées de la même façon, explique les auteurs de l’étude. En effet, la différence de -1,4 kg entre le lot TC et le DB n’est pas statistiquement significative. Cette baisse non significative de l’ingestion n’entraîne pas de baisse de lait brut entre les trois lots ».


Les drêches de blé (DB) testées dans cet essai permettent de remplacer tout ou partie du tourteau de colza industriel plus classiquement utilisé, sans modifier notablement les performances zootechniques de vaches laitières hautes productrices, excepté pour le TP qui baisse d’un point par rapport au lot témoin (TC). (© DR)

« Les performances laitières sont donc identiques dans cet essai, sauf pour le taux protéique qui chute avec la ration DB, celle qui contient la plus grande proportion de drêches de distillerie de blé (21,7 % de la ration). Cette baisse peut être due à un bilan énergétique légèrement plus faible pour le lot DB ou à un déficit en Lysine digestible. Les matières grasses et protéiques produites sont également similaires entre les trois traitements ».

Pour en savoir plus sur cette étude, cliquez sur : drêches de blé

 

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