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Tanin de châtaignier Mieux valoriser l'azote de la ration

Les tanins de châtaigniers ajoutés à la ration sont connus pour améliorer la valorisation alimentaire et réduire la méthanogénèse. Une étude, publiée aux journées 3R, montre que l’ingestion est légèrement inférieure avec les tanins de châtaigniers. La production laitière est un peu supérieure (+0,8 kg) avec les tanins, mais les taux de matière grasse et protéique du lait sont légèrement inférieurs.

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La ration « tanin » à base d'ensilage apparaît comme plus efficace que la ration témoin à cause de l'ingestion plus faible, mais cela ne se vérifie pas au pâturage. (© Terre-net Média)

Les vaches laitières ont tendance à mal valoriser l’azote contenu dans les rations à base d’herbe pâturée ou d’ensilage d’herbe. Le tanin de châtaignier semble avoir des effets de protection des protéines, permettant une meilleure valorisation de la ration, ainsi qu’une augmentation de la production laitière. Une étude, présentée aux journées 3R 2011, s’est penché sur la question (voir l’étude).

Meilleure valorisation

D’après Denis Chapuis de la Chambre d’agriculture de Saône-et-Loire, « l'adjonction de 80 g par vache et par jour de tanin de châtaignier dans une ration excédentaire en Pdin semble permettre une meilleure valorisation de celle-ci, sans modifier la quantité et la qualité de lait produit. Mais cela reste à confirmer car l’effet n’est pas significatif. »

L’expérimentation s’est faite sur deux lots de vaches montbéliardes de décembre 2010 à juin 2011. Les deux lots de 21 vaches recevaient les mêmes rations, à base d’ensilage de maïs (42 %) et d’ensilage d’herbe (21 %) en hiver. Le lot expérimental recevait en plus, 80 g de tanin de châtaignier (nom commercial « Protensil ») sous forme de poudre mélangée à la ration complète. Au pâturage, le lot expérimental ingérait 100 g/VL de tanin de châtaignier après la traite avec 500 g de blé.

+ 0,8 kg de lait brut avec la ration hivernale

Dans cet essai, peu de différences significatives ont été enregistrées au niveau des performances zootechniques. L’écart de production, en faveur du lot expérimental « tannins », se met en place dans les trois premières semaines d’essai, mais ces différences sont peu significatives durant la période hivernale.

« L’ingestion inférieure observée dans le lot "tannins" pendant la période hivernale laisse supposer, sans preuve, d’un effet des tanins de châtaignier » explique l’auteur de l’étude. La différence (non-significative) de 0,8 kg de lait brut est régulière durant les deux premiers mois après l’établissement de l’effet. « Même si le lot  "tannins" a une moindre reprise d’état que le lot témoin, la ration à base d’ensilage avec des tanins de châtaigniers apparaît plus efficace à cause de l’ingestion plus faible ».

Les taux d’urée du lait sont également proches entre les deux lots et il n’a pas été observé de différence significative dans l’évolution des poids vifs et des notes d’état entre les deux lots même si l’état corporel des vaches du lot « tannins » semblait meilleur à la fin de l’essai.


Lors de l'essai réalisé uniquement en hiver, le lot « tanin » produisait +0,8 kg de lait brut que le lot témoin. (© DR)

« Afin de confirmer ces résultats, l’essai est à reconduire avec un minimum de 30 % d’herbe dans la ration ou au pâturage, de préférence en début de lactation », explique la Chambre d’agriculture de Saône-et-Loire.

 

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