Opposés au statut du fermage Les jeunes propriétaires de la Fnppr partis à la reconquête de leurs droits
Pour nourrir 9 milliards d’hommes d'ici 2050, la terre est devenue un enjeu de pouvoir. Décomplexés, les jeunes propriétaires de la Fédération nationale de la propriété privée rurale en ont conscience et ils refusent, à la différence de leurs ainées, de vivre leur carrière de propriétaire sous le statut du fermage particulièrement liberticide. « Nous voulons nous battre pour avoir la liberté de gérer et d’entreprendre », défend l’un d’entre eux.
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Motivés, les jeunes membres de la Fnppr de moins de 45 ans, s’appuient sur les compétences d’avocats, de notaires et de gestionnaires de biens pour définir les stratégies à envisager afin de rentabiliser leurs patrimoines mais aussi pour élaborer leurs propositions.
Le statut du fermage est « une chaîne aux pieds des propriétaires qui ne permet ni de choisir son locataire, ni de déterminer le montant du fermage », défend la section de la Fnppr lors du colloque « Subir ou choisir ? Quels propriétaires voulons-nous être? » organisé le 4 février dernier.
« Etre le contrepoids de la puissance publique »
Et insuffisamment rénové, ce statut « n’est pas par exemple favorable au développement et à la gestion durables des terres ». En effet, le contrat de bail n’impose pas un état des lieux des éléments environnementaux, et le bailleur n’est pas dédommagé si les parcelles sont détériorées. Le bail cessible et ses avantages n’ont pas non plus la faveur des jeunes de la Fnppr.
Une proposition pour acheter des terres Pour acquérir des terres et attirer des capitaux extérieurs à l’agriculture, les jeunes propriétaires suggèrent l’instauration de déduction fiscale à l’image des dispositifs en vigueur dans le secteur immobilier. |
Les 17 taxes assises sur le foncier sont aussi passées au crible. « Pourquoi payer en effet 50 % de la taxe Chambre d’agriculture, alors que les propriétaires ne sont pas tous agriculteurs », défendent les jeunes propriétaires. Quant à la Tfnb, ces derniers ne comprennent pas pourquoi elle ne repose sur aucune réalité économique.
Ainsi, à travers ses exemples, l’ensemble des propositions des jeunes propriétaires de la Fnppr repose sur une seule logique : « être le contrepoids de la puissance publique ».
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