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Maïs Ogm Certains agriculteurs prêts pour les semis, Blm et Nkm prêts pour la clause de sauvegarde

Les céréaliers d'Orama ont relancé le débat sur les Ogm la semaine dernière à l'occasion de leur congrès national à Dijon. Pour produire plus et mieux, ils veulent des Ogm ! Certains agriculteurs se disent prêts à semer des Ogm dès le printemps prochain, en profitant de l'actuel « vide juridique ». Présent au congrès Bruno Le Maire a rappelé sa détermination à interdire de nouveau la culture du maïs Mon 810. Une nouvelle clause de sauvegarde devrait être prise avant la fin février, d'après la ministre de l'environnement Nathalie Kosciusko-Morizet.

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Depuis que la Cour de Justice européenne a remis en cause (septembre 2011) la clause de sauvegarde française interdisant de la culture du maïs Ogm de Monsanto et que la justice française a annulé (novembre 2011) la suspension de culture prise par le gouvernement français en février 2008, ça bouillonne !

Il existe actuellement un « vide juridique » sur la culture des Ogm sur le territoire. Selon l’Agpm, l’Assemblée générale des producteurs de maïs, certains agriculteurs pourraient en profiter pour implanter du Mon 810 Ogm au printemps prochain.

https://www.dailymotion.com/video/Interview de Bruno Le Maire : « Il n’est pas opportun d’autoriser la culture du Mon 810 en France ! » (Terre-net Média)

Toujours est-il que rien n’est encore fait. Au sommet du végétal organisé par Orama (branche céréalière de la Fnsea), les 18 et 19 janvier dernier, le ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire s’est montré ferme en rappelant sa détermination à interdire de nouveau la culture du maïs Mon 810, et ce pour l'année 2012. « Il n’est pas opportun d’autoriser la culture du Mon 810 en France ! » a-t’il insisté. Sans évoquer la sortie prochaine d’un nouveau moratoire, le ministre a expliqué qu’il travaillait dans ce sens avec le ministère de l’Environnement.

« Pas trop tôt pour que la Commission européenne n'ait pas le temps de la remettre en cause »

La réaction de Nathalie Kosciusko-Morizet ne s’est pas fait attendre. Hier, lundi 23 janvier elle déclarait à l’Afp : « le gouvernement prendra une clause de sauvegarde (pour interdire la mise en culture du Mon 810, ndlr) avant la période des semailles, mais pas trop tôt avant pour que la Commission européenne n'ait pas le temps de la remettre en cause ». Selon elle, « la clause de sauvegarde sera prise avant la fin février ».


Mise à jour à 17h46 le 24/01/2012. Dans un communiqué paru ce mardi 24 janvier, les dirigeants de Monsanto font savoir qu'il n’y a pas de projet de vente d’Ogm en France à court ou moyen terme. Le semencier considère que les conditions favorables à la commercialisation de Mon810 en France en 2012 et au-delà ne sont pas réunies. « Cette position a été exprimée à plusieurs reprises et confirmée auprès des autorités françaises. Tant que la France n’aura pas de contexte politique favorable et d’approche réglementaire basée sur la science, Monsanto ne continuera à proposer que des semences de qualité, non-Ogm, comme elle le fait depuis des années. »

Pour plus d’informations sur cette actualité

Campagne 2012 - Des agriculteurs prêts à planter du maïs Mon 810 selon l'Agpm / Certains agriculteurs sont prêts à planter du maïs transgénique, alors que le gouvernement souhaite interdire, une nouvelle fois, le Monsanto 810 avant les prochaines semailles, a-t-on appris lundi auprès de l'association générale des producteurs de maïs (Agpm).

Ogm - La mise en culture du Mon 810 sera interdite avant les semailles selon Nathalie Kosciusko-Morizet / La mise en culture du maïs génétiquement modifié Mon 810 du géant américain Monsanto, sera interdite par une nouvelle clause de sauvegarde que le gouvernement prendra « avant la fin février », juste avant les semailles, a affirmé lundi la ministre de l'Ecologie à l'Afp.

Au sommet du végétal à Dijon - Les céréaliers d’Orama veulent des Ogm pour produire plus et mieux / Les céréaliers veulent pouvoir cultiver des Ogm et en particulier le maïs Mon 810 avec la certitude que la norme de coexistence entre les cultures conventionnelles et génétiquement modifiées est de 0,9 % conformément à l’avis du Haut conseil des biotechnologies. Selon les producteurs de blé, de maïs et d’oléoprotéagineux d’Orama, il est possible d’accroître de 40 % leurs récoltes à condition d’avoir les moyens pour y parvenir avec des règles environnementales qui ne sacrifient pas la production. 

Coexistence Ogm et non-Ogm - Le Haut conseil des biotechnologies insiste sur la nécessaire levée d’ambiguïtés sur les seuils de présence fortuite et le financement des mesures / Au terme de deux années de travail, la loi Ogm va pouvoir devenir opérationnelle. Le Hcb a présenté, mardi 17 janvier, son avis sur les mesures de coexistence entre cultures GM et non-GM. Il juge qu’imposer une distance entre parcelles serait inadapté, et préfère une concertation entre acteurs des territoires qui permette d’adapter les mesures aux différents contextes. Le Hcb met également l’accent sur l’impératif de pureté variétale au niveau de la production de semences. Enfin, il demande aux pouvoirs publics de lever certaines ambiguïtés.

Alimentation animale - Valérie Bris (Coop de France Nutrition animale) : « Les fabricants d'aliments harmonisent leurs cahiers des charges en filière non Ogm » / Stable depuis plusieurs années, le marché français de l'aliment non Ogm représente entre 20 et 25 % de l'ensemble de l'alimentation animale. Valérie Bris, directrice de Coop de France Nutrition animale, fait le point sur cette filière et sur le travail des fabricants d'aliments qui doivent concilier la production d'aliments incorporant des matières premières Ogm avec celle d'aliments non Ogm. Objectif: harmoniser les cahiers des charges de production, pour renforcer la traçabilité de l'alimention non Ogm.

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