OS Normande Albéric Valais (directeur) : « Nous devons réfléchir à la compétitivité de la race pour prendre des parts de marché »
L'Organisme de Sélection (OS) en race Normande souhaite mettre en avant les atouts de la troisième race laitière française, afin de gagner des « parts de marché » dans l'hexagone et à l'export. Avec l’arrivée du nouvel Isu et des taureaux génomiques, la race Normande rectifie sa trajectoire pour répondre aux attentes des éléveurs et en séduire de nouveaux. L’assemblée générale de l'OS Normande, qui s’est tenue jeudi, fut l’occasion de faire le bilan des actions de l’année passée et d’énoncer les projets à venir.
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En 2011, le nombre de vaches inscrites à l’OS reste stable avec plus de 80.000 animaux. D’après les chiffres du Contrôle Laitier, 38 % des Normandes françaises sont inscrites à l’OS. « Nous constatons une légère baisse des effectifs dans le berceau de la race, notamment dans la Manche, avec -10 % de VL inscrites », déplore Albéric Valais lors de son rapport annuel.
« Si nous comparons les effectifs de vaches laitières en terme de parts de marché, la montbéliarde (17.3 % des VL) gagne du terrain face aux races Prim’holstein (72,5 %) et Normande (10,2 %). » explique-t-il. « Le logiciel « Simunor », est un bon outil pour conquérir des parts de marché ». Simunor permet de calculer l’impact économique d’un passage en race Normande. Près de 150 diagnostics Simunor ont été réalisés l’an dernier.Nouvel Isu , nouvelles orientations
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L’année 2011, fut également l’occasion de réviser la table de pointage. Cette nouvelle table, opérationnelle depuis novembre 2011, renforce les aspects liés à la locomotion. Selon David Lebullenger, technicien en Ille-et-Vilaine, « Avec cette table, nous gagnons du temps sur les mensurations, qui sont désormais notées à l’œil, pour en passer davantage sur les aplombs ».
Conserver les qualités bouchères
A l’avenir, L’OS Normande projette de travailler sur un Isu « durabilité », destiné aux élevages biologiques ou très pâturants. La variabilité génétique de la « race aux lunettes » doit se maintenir et la génomique décèle un grand nombre de nouveaux taureaux à fort potentiel pour répondre aux diverses attentes des éleveurs.
Par ailleurs, les qualités bouchères de la Normande ne devront pas être relayées au second rang. « J’ai l’impression que dans les taureaux génomiques qui sortent, une grande majorité d’entre eux sont négatifs en développement musculaire », regrette un éleveur de l’assemblé.
Parmi les travaux à venir l’OS s’attachera à rattraper le retard pris sur l’utilisation de la semence sexée (7.000 doses vendues), et développer l’exportation de génétique à l’étranger, notamment dans les pays Sud-Américains comme la Colombie, le Chili, l’Uruguay ou l’Equateur.
Au programme pour cette année : un stand d’envergure au Sia à Paris, la rénovation du fichier racial pour une homogénéisation européenne des livres généalogiques, ainsi que l’élargissement du génotypage de jeunes mâles destinés à entrer dans le schéma de sélection afin d’améliorer les CD des index génomiques.
Les membres du « Comité jeunes » invitent les passionnés de Normande âgés de moins de trente ans à les rejoindre, précisant qu’il n’y a nullement besoin d’être agriculteur. D’autre part, une « maison de la Normande » devrait sans doute voir le jour, probablement sur le site de Domfront (61).
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