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Domaine expérimental du Pin-au-Haras Un nouveau bâtiment accueille 260 laitières

Au Pôle lait du domaine expérimental du Pin-au-Haras, dans l’Orne, un nouveau bâtiment de 2.244 m² accueillant 260 vaches laitières Holsteins et Normandes a été inauguré. Les travaux de recherche, menés par l’Inra, contribueront à acquérir de nouvelles connaissances sur les systèmes herbagers, sur la détection des Qtl (locus à effets quantitatifs), sur le phénotypage à haut débit, etc. Egalement doté d’un troupeau allaitant de 180 charolaises, le pôle viande cherche à expliquer l’influence des facteurs génétiques sur la précocité des animaux.

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La toiture en forme de toit d’usine assure une très bonne ventilation du bâtiment. Elle est bâtie avec des tôles en fibrociment et 13 % de la surface est couverte de plaques translucides pour un éclairage naturel. (© DR)
« La construction de ce bâtiment est le premier volet d’un projet immobilier ambitieux de restructuration et de modernisation dont l’objectif est de positionner le domaine Inra du Pin comme un outil expérimental majeur dans le paysage de la recherche française et européenne sur les bovins laitiers et allaitants », explique l’Inra. Le nouveau bâtiment, d’une surface de 2.244 m2, s’intègre dans un ensemble de stabulations pouvant accueillir 260 vaches laitières autour d’une salle de traite 2*15. Il a bénéficié du soutien financier de l’Inra et de la région Basse-Normandie. Le budget de l’opération de construction s’élève à 534.400 €. Il s’agit d’une structure évolutive, appelée à accueillir de nouveaux équipements, notamment dans le cadre de programmes de phénotypage animal à haut débit.

Le domaine expérimental du Pin, loué au Haras du Pin, dispose d’une surface de 450 ha, affectée à l’Inra depuis 1957. Trente-cinq personnes composent l’unité, réparties en différentes équipes sur les deux sites expérimentaux. L’unité du Pin accueille des stagiaires et ingénieurs lors de leur stage de fin d’études. Elle reçoit régulièrement du grand public et organise des visites techniques pour les agriculteurs, techniciens et étudiants. Le domaine expérimental est également partenaire du pôle de valorisation de la prairie normande animé par la chambre régionale d’agriculture. A ce titre, il organise les « Prairiales du Pin », événement qui rassemble tous les 3 ans quelques 2.600 visiteurs.

Quelle vache pour quel système d’élevage ?


Hervé Guyomard directeur scientifique Agriculture à l’Inra inaugure, mercredi 14 décembre 2011, le Pôle lait du domaine expérimental du Pin-au-Haras (61) en présence de Jean-Yves Fraquet, sous-préfet d’Argentan et de Laurent Beauvais, président de la région Basse- Normandie. (© DR)

Les travaux de recherche ont donc pour objectif de concilier systèmes laitiers à bas niveau d’intrants et vaches à haut potentiel laitier pour un meilleur retour à l’herbe. Ces recherches sont notamment orientées sur la comparaison des aptitudes d’adaptabilité (production et qualité du lait pour les fabrications fromagères, reproduction, longévité) d’animaux de niveaux génétiques différents en races Normande et Holstein, et dans deux systèmes fourragers extrêmes : l’un autonome, uniquement à base d’herbe ; l’autre plus intensif basé sur une utilisation du maïs en hiver et de l’herbe en été.

Détection des Qtl chez les bovins laitiers et allaitants

Le premier programme de détection de Qtl (locus à effets quantitatifs) a permis de localiser les gènes qui au cours du temps se sont fixés en races Normande et Holstein. La thématique actuelle porte sur la composition fine de la matière grasse du lait (acides gras, aptitude à la transformation fromagère…) avec notamment une caractérisation phénotypique approfondie. Un programme sera engagé sur l’étude fonctionnelle de caractères liés à la santé de l’animal en particulier sur les mammites en races Holstein et Normande et sur les capacités de mobilisation des réserves corporelles de ces animaux.

Dans le cadre du futur programme « Phénorobust », l’Inra effectuera des mesures de phénotypage à haut débit. Pour cela, des auges individuelles électroniques et un robot de traite équipé d’analyseur de la qualité du lait permettront d’évaluer les performances zootechniques de chaque animal. L’objectif est de sélectionner des animaux robustes à très haut niveau de production, capables de s’adapter aux conditions d’élevage à venir.


La construction repose sur une charpente en ossature bois sapin d'une hauteur en faîtage de 7,5 m avec un bardage extérieur à claire-voie sur deux faces (ouest et nord) et de filets brise vent amovibles sur les deux autres faces. (© DR)

En bovins allaitants, le troupeau de 180 animaux Charolais sert de support à une expérimentation de détection de Qtl liés à la précocité sexuelle et aux caractères de développement et d’adaptation associés. Les races allaitantes françaises à fort potentiel de croissance présentent l’inconvénient d’être tardives, ce qui impose à la fois une mise bas à 3 ans et une finition tardive et donc des carcasses lourdes qui ne correspondent plus aux attentes du marché. Il s’agit de rechercher les Qtl affectant la précocité sexuelle et son interaction sur d’autres caractères, en particulier les besoins alimentaires et le développement de l’animal dans des milieux plus ou moins herbagers.

 

 

 

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